L'Agence nationale du patrimoine minier (ANPM) a engrangé quelque 6,5 milliards de dinars des concessions et explorations effectuées depuis l'année 2000 à ce jour, dont la plus grande partie de ces redevances sont payées par des entreprises algériennes détentrices de la quasi-totalité des 936 titres miniers accordés, dont 398 pour l'exploitation. C'est ce qu'a révélé l'agence en question dont la dernière opération, la plus importante, a été lancée au mois d'août dernier et a concerné 26 sites miniers. Le directeur général de l'ANPM, M. Benyoub, a déclaré aussi que les deux précédents appels d'offres lancés par son agence et ouverts à plusieurs compagnies avaient permis d'attribuer à des sociétés nationales et étrangères 26 permis de recherche (prospection et exploration), pour des substances minérales comme le zinc, le plomb, l'or et le diamant. Les entreprises privées algériennes sont jugées par l'ANPM comme très actives dans la moyenne et petite mine et notamment les carrières productrices d'agrégats pour le bâtiment et les travaux publics, le secteur le plus dynamique dans le pays. Sur les 26 sites concernés par l'appel d'offres, neuf sont destinés à la prospection sur une superficie totale de 240 297 hectares (ha) et portent sur l'or, le cuivre, le molybdène, le plomb, le zinc et les terres rares, qui sont situés tous dans les wilayas du sud. Dans le cas des investissements étrangers dans la prospection minière, le premier responsable de l'ANPM a fait savoir également que les dispositions faisant obligation aux sociétés étrangères d'accorder une participation à Sonatrach à hauteur de 15% dans le capital de la société de droit algérien qui sera créée dans le cas de l'exploitation du gisement est désormais introduite dans le cahier des charges. En outre, il a été fait également état d'un éventuel recours à des attributions de marchés en gré à gré dans le cas des appels d'offres cycliques pour l'attribution des titres miniers provisoires. C'est le cas pour le gisement important de fer de Gara Djebilet, non loin de la frontière mauritanienne, dans l'extrême sud-ouest du pays, dont les négociations portent actuellement sur une éventuelle concession pour le groupe indien ArcelorMittal Sider à qui revient théoriquement le droit d'exploitation. Avec une telle attribution, le leader mondial de la sidérurgie, exploitant le complexe d'El Hadjar, aura désormais à s'assurer une marge de manœuvre concernant ses approvisionnements en matière première. Eu égard à l'importance du potentiel du gisement de Gara Djebilet, ArcélorMittal parviendra ainsi à se mettre à l'abri de toute éventuelle pénurie qui risquerait d'affecter le marché des matières premières du secteur sidérurgique et métallurgique. En outre, il importe de mentionner que, même au nord du pays l'activité minière connaît une dynamique relative. Il y a lieu de citer, à titre d'exemple, l'important gisement situé dans la région de Béjaïa et dont la concession pour l'exploitation a été attribuée il y a quelques mois à une firme australienne spécialisée dans l'exploration et l'exploitation minière.