Dans un monde où la compétition dépasse les frontières internationales, chaque avantage généré par la chaîne logistique est crucial au succès d'une entreprise. Plusieurs moyens sont bons pour y arriver, et parmi ceux-ci, on dénote une forte tendance mondiale vers l'approvisionnement auprès des pays à faibles coûts, en d'autres mots, la recherche de sources d'approvisionnement abordables dans les pays émergents. Selon une analyse récente de David pelletier du cabinet de conseil GCL (un cabinet de conseil spécialisé en logistique opérationnelle nord-américain Canada), en faisant le point sur les différentes régions du globe et leur attractivité, il en ressort que les pays méditerranéens représentent des opportunités attractives et innombrables en matière d'investissement. Surtout si on définit la logistique comme étant "l'art et la manière de mettre à disposition un produit donné au bon moment, au bon endroit, au moindre coût et avec la meilleure qualité". En effet, les régions de l'Est et du Sud de la méditerranée arrivent en deuxième position sur l'échelle mondiale en ce qui a trait à l'investissement et à la capacité d'attirer des capitaux. La Turquie, le Maroc, l'Égypte et l'Algérie sont parmi les pays à surveiller. Cette région est devenue intéressante aux yeux des investisseurs, car elle constitue un bassin de population où la main-d'oeuvre est abondante et où le taux de chômage favorise une main-d'oeuvre à faible coût. Le revenu moyen du Maroc, 10 000 $ en moyenne, est un indice intéressant des possibilités qui s'offrent à des entreprises à la recherche d'économies d'échelle. Le bassin méditerranéen n'attire pas seulement à cause de sa main-d'œuvre. La récente poussée des infrastructures portuaires de la région du détroit de Gibraltar permet maintenant aux entreprises desservant l'Europe et l'Afrique d'optimiser leurs opérations en s'installant à proximité des terminaux portuaires. Ainsi, pour certaines entreprises, la solution de s'approvisionner en Chine représentait un coup de génie au début du 21e siècle. Le faible coût de la main-d'œuvre et l'absence notable de contraintes syndicales permettaient de réduire les coûts d'approvisionnement et de production et de générer d'énormes économies. Toutefois, la hausse impressionnante des coûts de transport, la hausse des salaires et le recul du nombre d'heures travaillées par les chinois semblent avoir refroidi les ardeurs de cette tendance. En plus, face à l'appréciation de la monnaie chinoise et à la fin des subventions à l'exportation dans ce pays, il est devenu plus difficile de s'implanter et de rester aussi compétitif qu'espéré. Il est devenu particulièrement ardu de fonctionner en juste à temps étant donné la distance des sources d'approvisionnement et le nombre élevé de facteurs incontrôlables pouvant affecter les délais de livraison outre-mer. En outre, les infrastructures sont aussi en pleine croissance dans certains pays de l'Europe de l'Est comme la Roumanie, la Bulgarie et l'Ukraine. Ces trois pays jouissent d'un positionnement géographique leur permettant de gérer les opérations de transport et de distribution entre la Chine et l'Europe. Les entreprises s'approvisionnant au Mexique vivent une situation semblable à celles qui s'approvisionnent en Chine. Parmi les pays qui démontrent un potentiel intéressant, on dénote le Brésil. Ce pays offre un accès le long de ses côtes et permet d'exporter ses produits vers l'Union Européenne, importateur majeur des produits brésiliens. Idem pour L'Inde. Il faut dire que les opportunités de développement dans des pays émergents attirent de plus en plus certaines entreprises.