L'amélioration de la compétitivité doit rester une préoccupation permanente des chefs d'entreprise dans une économie ouverte et concurrentielle.C'est dans ce contexte que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a instruit les opérateurs à moderniser leur outil de production, à requalifier leur main-d'oeuvre et à s'engager dans tous les secteurs où une demande réelle existe, qu'il s'agisse de l'outil de réalisation, de l'amélioration des services ou de la sous-traitance. Il a même exigé au gouvernement un rapport, avant la fin de l'année, sur le plan d'actions accompagné de propositions concrètes pour la dynamisation du développement et de la mise à niveau des PME. Aussi, le gouvernement doit, selon le Président, veiller à l'amélioration de l'environnement entrepreneurial à travers les facilitations nécessaires et les mesures appropriées visant la promotion des activités à forte valeur ajoutée. A ce titre, le gouvernement a été chargé de dynamiser davantage les mécanismes de garantie du crédit aux PME, des mécanismes que l'Etat a mis sur pied mais qui ne sont pas encore suffisamment exploités. De la même manière, il doit veiller à donner un nouvel élan à la mise à niveau des entreprises sur des bases plus rationnelles. Selon le chef de l'Etat, il s'agira de capter et de s'approprier les bonnes pratiques de gouvernance des PME par l'amélioration de leur compétitivité, la maîtrise de l'expertise, l'innovation et l'intégration des nouvelles technologies. Dans une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de la petite et moyenne entreprise et de l'artisanat, Bouteflika a déclaré que l'Etat, qui a mobilisé ses moyens durant ces dix dernières années pour rattraper les retards de développement du pays, entend appuyer davantage, durant les cinq années à venir, un développement substantiel de la petite et moyenne entreprise. Abordant la question de l'artisanat, le président de la République a déclaré que " compte tenu de ses effets bénéfiques dans le domaine de l'emploi et de la création des activités de services, l'artisanat doit être intégré dans une dynamique intensive de développement ". Le soutien à l'emploi des jeunes, un meilleur accès au crédit, l'encouragement du travail féminin sont, entre autres opportunités, des formules à encourager dans la mesure, où elles permettront, selon Bouteflika, de stimuler le secteur de l'artisanat et traduiront tout l'intérêt particulier qu'il convient d'accorder à cette branche de l'activité économique nationale. "C'est là un important gisement d'emplois, de revenus et de savoir-faire, pour lutter contre le chômage, développer le monde rural et accompagner la renaissance du tourisme à laquelle nous sommes attelés. Voilà pourquoi, j'attends du gouvernement qu'il encourage davantage le développement de l'artisanat dans toutes les régions du pays. En même temps, j'invite les maîtres artisans à partager leur savoir avec les jeunes, tout comme j'attends de la corporation le développement de son réseau associatif et de ses chambres professionnelles pour la promotion de l'artisanat", a conclu le chef de l'Etat.