Des événements majeurs dévastateurs induits par des phénomènes naturels ou générés par les développements technologiques et industriels ont ébranlé l'Algérie au cours de son histoire. Durant les deux dernières décennies, le pays fut mit à l'épreuve face à des séismes, des incendies de forêt, des inondations alternant avec des périodes de sécheresse, des invasions acridiennes ainsi qu'à des accidents industriels ayant provoqués des dégâts humains et matériels. Pour répondre à cette problématique, l'Etat a adopté une stratégie globale cohérente basée essentiellement sur la prévention pour permettre une réduction sensible des conséquences dévastatrices sur les plans humains, matériels et psychologiques de ces catastrophes. Ces mesures préventives sont inscrites dans la législation nationale engendrant ainsi la mise en place de mécanismes institutionnels de puissance publique qui doivent aboutir à prévenir et à réduire notablement les pertes de vies humaines et à protéger durablement les biens et l'environnement. Le cadre de vie en Algérie, notamment en milieu urbain, est marqué par une maîtrise insuffisante de l'habitat et par des problèmes de pollution. Les risques de catastrophes font partie intégrante des mécanismes de prévention et de gestion des risques naturels mis sur pied par le gouvernement. Ce mécanisme a retenu l'attention du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Le plan cadre des Nations unies pour la coopération au développement (UNDAF 2007/2011), a mis un accent particulier sur la nécessité de travailler de manière conjointe avec l'Etat algérien pour réduire les impacts des catastrophes naturelles sur les populations. Ainsi, l'UNDAF a fixé comme objectif à l'horizon 2011 le renforcement des capacités pour une meilleure gestion des risques et prévention des catastrophes naturelles dans le cadre de la politique nationale d'aménagement du territoire. L'objectif comprend également la prévention, la réduction et le contrôle des effets des pollutions et des nuisances. La réduction de la vulnérabilité aux risques naturels désormais faisant partie du care juridique algérien, s'est adjugée l'appui du PNUD. Les analyses faites à propos des crues et des inondations en Algérie mettent en évidence leur " violence " et leur " spontanéité " ainsi que leur survenance " brutale " après une période de sécheresse./ La catastrophe naturelle que vient de subir la wilaya de Ghardaïa, rappelle une fois de plus que l'Algérie est exposée aux phénomènes des crues et des inondations qui sont plus fréquents que les séismes. Ces phénomènes provoquent des catastrophes destructives et occasionnent d'importants dégâts humains et matériels. Il y a en Algérie plus de 100 000 constructions en zones inondables. La wilaya de Batna se taille part du lion avec 16 261 constructions en zones inondables, Tébessa avec 17 236 et Alger avec 14 545 constructions plus les quartiers Merdja et Baraki. La wilaya de Tiaret ne compte que 13 habitations en zones inondables. Ces chiffres démontrent de la gravité de la situation que peut générer le double phénomène des inondations et de l'urbanisme. L'autre risque majeur enregistré en Algérie, c'est le glissement de terrain. A ce propos plusieurs cas de glissements de terrains sont recensés de manière régulière notamment dans les wilayas de Béjaïa, Skikda, Constantine, Oran et Tizi Ouzou.