Au premier semestre de l'année en cours, la facture de l'importation de céréales a atteint 1,9 milliard de dollars contre 910 millions de dollars durant la même période de l'exercice dernier. Ainsi, rien que pour le 1er semestre 2008, les besoins de l'Algérie en matière de céréales sont évalués à près de 2 milliards de dollars.L'Office algérien interprofessionnel des céréales a acheté 5,135 millions de tonnes de blé (dur et tendre), une quantité censée couvrir les besoins nationaux au-delà de l'exercice 2008, selon le premier responsable de l'OAIC.Il faut savoir également que près de 80% de nos besoins en céréales (blé dur et tendre) sont importés. La hausse en matière d'importation enregistrée cette année s'explique par l'envolée des cours du blé sur les marchés mondiaux. Ces derniers ont enregistré, en effet, de graves soubresauts et des fluctuations ayant perturbé l'équilibre de l'offre et de la demande. Les conditions climatiques essentiellement mais, aussi, la faiblesse des moyens demeurent à l'origine de cette dépendance chronique de l'étranger d'où les mesures décidées par le département de l'agriculture pour optimiser la récolte de la saison 2008-2009 sachant que la campagne précédente a enregistré une baisse de 50%. Pour cela, de nouvelles mesures ont été prises par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural afin d'assurer les "meilleures conditions" pour le lancement de la campagne céréalière 2008-2009.L'éligibilité de tous les céréaliculteurs au crédit RFIG sans intérêt, pour l'acquisition des intrants nécessaires à leurs activités a été la principale mesure prise lors d'une réunion qui a regroupé le ministre du secteur, Rachid Benaïssa, avec les responsables de son département et les principaux intervenants concernés par cette campagne. L'option pour les crédits sans intérêts RFIG au profit des céréaliculteurs pour l'accès aux semences et autres intrants nécessaires ainsi que l'appui qui sera accordé à ces derniers par l'OAIC en cas de sécheresse outre l'exonération des engrais et produits phytosanitaires de la TVA sont des mesures susceptibles, en effet, d'encourager la culture céréalière. En matière d'irrigation, il a été soulevé par l'ensemble des intervenants dans la filière la nécessité d'accompagner tous les céréaliculteurs qui s'organiseront pour l'utilisation des irrigations d'appoint et l'amélioration des techniques de productions afin d'assurer des rendements conséquents. Sur un autre plan, le département ministériel de l'Agriculture a décidé de réhabiliter d'une manière progressive les terres en jachère pour élargir la superficie cultivable actuellement limitée à3 millions d'hectares sur un total de 8 millions d'hectares arables.Dans le même contexte, les mesures prises par le gouvernement (rachat de la production à des prix incitatifs) sont censées contribuer à encourager la production, sachant que près de 20 milliards de dinars ont été consacrés à cet effet. Attendons pour voir !