L'espérance de survie chez les malades atteintes du cancer du sein est passée de 30% à 70%, grâce à une avancée très remarquable de la médecine où les recherches ne cessent de porter leurs fruits.C'est, en effet, lors de la conférence de presse qu'a animée, hier, Mme Samia Gasmi, présidente de l'association Nour Doha (lumière du jour) avec le professeur Dilem, président du conseil scientifique de l'association, organisée dans le cadre du mois mondial de la lutte contre le cancer du sein organisée à la maison de la presse Tahar-Djaout, que cette communication a été faite. Il en ressort que ces dernières années, le taux de survie chez les femmes atteintes du cancer du sein a augmenté, soit une espérance de vie plus élevée, passant de 5 à 10 ans de plus. En Algérie, malgré les efforts fournis dans ce domaine, il reste que plusieurs femmes ignorent ou des fois hésitent de se faire dépister. C'est la raison pour laquelle l'association Nour Doha exerce sur le terrain afin de sensibiliser les femmes, notamment dans les régions les plus reculées. "Dans notre travail sur le terrain on a remarqué que la plupart des femmes, notamment celles qui vivent dans les régions enclavées ignorent totalement l'existence de cette maladie", dira Mme Gasmi, avant d'ajouter : "Notre rôle en tant qu'association et chaîne de solidarité nationale, c'est de sensibiliser les jeunes femmes âgées entre 45 et 46 ans de se faire dépister". Elle notera, par ailleurs, que depuis 2004, date de leur travail sur le terrain, l'association a enregistré quelque 1300 consultations, et ce par un programme de journées de sensibilisation et de vulgarisation, dans diverses régions du pays, Tamanrasset, Aïn Defla, Ouargla, etc. Dans son intervention, le Dr Dilem a souligné la création de structures qualifiées. Il suggère que les pouvoirs publics investissent davantage dans ce domaine, un avis partagé aussi par Mme Gasmi. Il ajoutera dans un autre chapitre que les principaux facteurs de la maladie sont l'obésité, le cholestérol, la contraception et même génétique soit 10% de cas familiaux. En revanche, le Dr Dilem a fait remarqué qu'avec l'utilisation des techniques très avancées en la matière le traitement a diminué la taille de la tumeur, passant de 5 centimètres à 3 seulement, un avancement remarquable de l'avis des spécialistes. A noter que le cancer du sein est passé en première position avec 21% chez les femmes aux Etats-Unis d'Amérique, où on dénombre déjà 200 000 cas par an, a-t-il fait savoir. D'autre part, et face à la cherté des médicaments qui atteignent parfois les 3 millions de centimes, les malades se découragent et arrêtent leur traitement. A ce propos, les intervenants de Nour Doha interpellent le secteur de la santé de réduire un peu les prix, en espérant, par ailleurs, et avec le concours de la Cnas en collaboration avec les hôpitaux, et les annexes qui seront créées prochainement, d'améliorer la prise en charge des malades.