Quelque 7 000 nouveaux cas de cancer du sein sont enregistrés chaque année en Algérie. Cette maladie demeure la première cause de mortalité chez les femmes. Le constat a été fait hier, par le docteur Dilem, sénologue au centre Pierre et Marie-Curie (CPMC), lors d'une conférence de presse organisée par l'association Nour Doha d'aide aux personnes atteintes de cancer. D'après lui, cette pathologie, qui continue à prendre de l'ampleur en Algérie, est due à certains facteurs favorisant son apparition. Il s'agit entre autres de l'abandon de l'allaitement, l'obésité, les irradiations et le cholestérol. Cela dit, en dépit de l'évolution de la science dans la découverte des traitements plus ou moins efficaces, le diagnostic précoce reste le meilleur moyen de lutter contre le cancer en général et celui du sein en particulier. D'ailleurs, c'est dans cette perspective que l'association Nour Doha, organise une journée d'étude le 23 octobre prochain à Alger pour sensibiliser les femmes à faire le dépistage de façon à traiter le cancer du sein à temps. «Plus le cancer est détecté tôt, mieux il est pris en charge », dira Mme Samia Gasmi, présidente de l'association. Saisissant ce mois d'octobre, déclaré par l'OMS mois de cancer du sein, Mme Gasmi a lancé un appel pressant aux femmes algériennes, leur demandant d'aller faire le dépistage pour espérer une guérison de cette «pathologie grave». Pour sa part, le docteur Dilem a rappelé le coût faramineux de traitement d'un cancéreux qui revient à 30 millions de centimes. S'ajoute à cela, poursuit-il, l'absence de structures spécialisées dans notre pays, hormis celle du CPMC qui s'avère insuffisante pour contenir le nombre sans cesse croissant des patients atteints des différents cancers.Mme Gasmi a soulevé le problème de mammographes qui ne fonctionnent pas dans certaines structures médicales. Ce qui peut freiner l'initiative même de l'association en l'occurrence l'encouragement des femmes à un dépistage précoce.