Une école nationale de cadres hospitaliers, qui répond à des critères modernes, sera créée prochainement. L'annonce a été faite jeudi par le premier responsable du secteur de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Saïd Barkat qui répondait aux questions orales des membres du Conseil de la Nation. "Le but de cette école est de trouver une solution à la gestion de certains établissements hospitaliers dont la prise en charge a été confiée à des médecins, après un cycle de formation en gestion hospitalière", a-t-il expliqué.A une question sur l'évaluation de la nouvelle carte sanitaire, M. Barkat a souligné que "son département ne pourra s'acquitter de cette tâche qu'en 2009"Pour un meilleur accès aux soins et une prise en charge sanitaire véritable, le ministre de la Santé a indiqué que "la nouvelle carte sanitaire est de nature à rapprocher le système de la santé du citoyen par la multiplication des salles de soins".A ce propos, M. Barkat a insisté pour que "ces salles de soins, déjà existantes ou en cours de réalisation, doivent être dotées des équipements nécessaires à même d'assurer les soins de base qu'implique le principe de proximité, et doivent être ouvertes 24h sur 24h". Ainsi, 19 nouveaux dispensaires viendront renforcer les 124 déjà existants au niveau de la capitale. Pour garantir une efficacité des programmes sanitaires et une proximité des prestations de services, l'Etat a procédé à la révision de l'ancienne organisation en tenant compte d'une distribution géographique équitable allant dans le sens des mutations socio-économiques du pays."Les résultats générés auparavant ont engendré une marginalisation des programmes de prévention, des services de base, et provoqué des surcharges au niveau des hôpitaux, ce qui a détourné les centres hospitalo-universitaires de leur vocation première qui est la formation, les soins de haut niveau et la recherche scientifique. Cette situation a provoqué une frustration auprès du citoyen pour n'avoir pas été pris en charge, et aussi à cause de l'insuffisance des crédits consacrés aux compétences",a souligné le ministre.S'agissant des régions démunies qu'il faut doter de médecins spécialisés, le ministre de la Santé a souligné que son département prendra des mesures incitatives en matière de formation pour encourager plusieurs d'entre eux à ne pas quitter leurs régions d'origine.