La facture des importations de céréales a presque doublé en une année. Elle est passée de "1,5 milliard de dollars à près de 2 milliards de dollars en 2007". La tendance haussière s'explique par le faible rendement du secteur dans ce domaine. Ainsi, la production est passée de "43.000 quintaux à 21 000 en 2007", selon le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, Sid Ahmed Ferroukhi, invité hier, de la radio Chaîne III.La tutelle a annoncé, depuis, une série de mesures pour parer au plus pressé et pourquoi pas arriver à booster la production céréalière en Algérie.Parmi les dispositions mises en place,"l'augmentation des prix du blé dur racheté par l'Etat aux agriculteurs qui passe ainsi de 1 900 DA le quintal à 4 500 DA en plus de la facilitation d'accès aux matériels agricoles pour les céréaliculteurs".Le ministère a pris également le soin, selon Sid Amed Frroukhi, d'initier, ne opération de "rénovation de 1 000 moissonneuses batteuses". Le tout est de permettre un meilleur rendement d'autant que les céréaliculteurs ont affiché "leur optimisme".Ajouter à cela, précise le responsable au ministère de l'Agriculture, "l'irrigation d'au moins 300.000 hectares". Les dispositions mises en œuvre s'appuient essentiellement sur "l'appuie de l'OAIC et des coopératives qui seront accompagnées par un crédit bancaire à taux d'intérêt de 0% ". C'est d'ailleurs un des soutiens majeurs aux céréaliculteurs qui pourront disposer de financement adéquats pour la relance du secteur. Une réunion est même prévue aujourd'hui "regroupant la tutelle, les agences BADR et l'ensemble des coopératives de céréalicultures", a indiqué le SG du ministère de l'Agriculture. Cette panoplie de mesures vise comme a tenu à le réaffirmer Sid Ahmed Ferroukhi, à "diminuer la facture des importations". Les projections du ministère sont positives puisqu'il table sur une production "de 55.000 quintaux toutes céréales confondues grâce à l'apport de la technologie et la disponibilité des semences appropriées". Une production qui "répondra aux besoins nationaux en céréales". A propos des importations de l'Algérie au moment où les prix étaient très haut sur le marché, le SG a tenu à préciser que le ministère ne pouvait pas "faire de projections sur ce point car les céréales sont cotées en bourse donc leurs prix ne peuvent pas échapper à des fluctuations".Sid Ahmed Ferroukhi a souligné en outre que l'Algérie "effectue ses achats à long terme car elle est appelée à constituer des stocks".