Le dernier jour des séances plénières concernant le débat autour du projet de loi des finances pour 2009 a été marqué par un échange de mots des plus durs entre le groupe parlementaire du RCD et autres députés, suite à l'intervention du ministre des relations avec le Parlement, Mahmoud Khedri, qui a répondu à certaines critiques apportées dans les interventions des députés du RCD tout en précisant qu'il ne visait personne. Le ministre a jugé qu'il est inacceptable que des députés, qui ont voté en septembre dernier la nouvelle taxe sur les véhicules neufs dans le cadre de l'ordonnance portant loi des finances complémentaire pour 2008, viennent au mois d'octobre demander son annulation. En réponse à un député du RCD qui a interrompu le ministre en protestant contre les réponses qu'il a apportées, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Abdelaziz Ziari, a ordonné au député du RCD de se taire. Une instruction qui a mis les membres du groupe parlementaire hors d'eux. Le groupe a considéré cela comme " une menace " et a préféré par la suite se retirer de la plénière.De son côté, Ziari a rappelé, au terme de la plénière qui a duré quatre jours, que l'assemblée reste une tribune pour la libre expression des opinions et un espace pour la consécration de la démocratie. Il a, également, mis en garde contre ceux qui veulent utiliser cette institution du peuple "comme un moyen pour frapper la démocratie et imposer la loi d'une minorité au détriment de la majorité". A souligner que dans son intervention, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, qui a intervenu au nom de son groupe parlementaire, a demandé au gouvernement de "présenter un bilan des exercices 2007 et 2008 avant de parler d'un projet de loi de finances pour l'année 2009". ", nécessaires à la mise en place d'une économie efficace.A rappeler que déjà dans la matinée du samedi, lors des débats autour du projet de loi portant loi de finances pour 2009, certains députés ont saisi l'occasion pour régler les comptes entre partis de l'opposition et ceux de l'alliance présidentielle. Noureddine Aït Hamouda, député du groupe parlementaire du RCD, n'est pas allé de main morte pour remettre en cause tous les chiffres avancés, notamment pour ce qui est de la lutte contre le chômage.,puisque le RCD avait déjà porté des accusations contre la chambre basse concernant " la transparence " à la fin de la précédente session . Ce qui a amené le président de l'APN à désigner Mohamed Seghir Kara pour répondre en tenant un point de presse, le premier du genre.Par ailleurs, le RCD a refusé la semaine dernière de faire partie de la délégation qu'a conduit le président de l'APN pour une visite d'inspection à Ghardaïa.