Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural compte lancer prochainement un programme de protection et de réhabilitation des terres agricoles dans les zones inondables de Ghardaïa notamment la vallée du M'zab. C'est ce qu'a indiqué à l'APS le directeur général de l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (INRA). "Ce programme vise la relance des activités agricoles dans la région en trouvant les moyens adaptés pour préserver, dans le futur, les exploitations agricoles des risques d'inondation et de toute autre calamité naturelle", explique t-on. A noter, d'autre part, qu'une équipe composée de représentants des structures techno-scientifiques relevant du ministère d'Agriculture et du Développement rural a été sur les lieux pour évaluer les dégâts causés par les récentes inondations et dégager des méthodes techniques sur le terrain à même d'orienter les agriculteurs vers des zones non inondables, a-t-il fait savoir. ''Cette équipe est pilotée par les responsables de l'INRA et l'Institut national de recherche forestière (INRF)". De son côté, le directeur de recherche à l'Institut national de recherche forestière (INRF), Abdellah Nedjahi, a indiqué que ce programme de protection des terres agricoles de Ghardaïa "déterminera les différentes actions à mener en amont des oueds déversant dans oued M'zab afin de protéger définitivement la région des crues cycliques". Par ailleurs, un programme phoenicicole destiné à la préservation et au rajeunissement des palmeraies en Algérie sera lancé prochainement à titre expérimental à Ghardaïa, une région choisie comme zone pilote, a précisé le même responsable, ajoutant que le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a finalisé dix programmes pour le développement des activités agricoles dans le pays. La surface agricole dans la wilaya de Ghardaïa est estimée à plus de 26 500 ha, dont près de 7 000 ha situés en zone inondable, selon la direction des services agricoles de la wilaya. Les dernières intempéries qui ont frappé la région ont causé des dégâts considérables au secteur agricole. A titre d'illustration, plus de 500 ha cultivés d'arboriculture et de maraîchage, ainsi que leurs réseaux d'irrigation, situés dans les périmètres de la région de l'Adira, ont été complètement détruits, de même que des centaines de palmiers dans la palmeraie du M'zab, totalement inondée, en plus d'un millier de têtes de cheptel emportées par les eaux de crue. La récolte des dattes est aussi compromise.