Comme prévu lors du sommet de Paris qui s'est déroulé le 13 juillet dernier, les ministres méditerranéens des Affaires étrangères s'apprêtent à tenir une réunion au sommet, à l'issue de laquelle l'installation des instances dirigeantes de l'UPM (Union pour la Méditerranée) est attendue.Mais, à moins de deux semaines de cette réunion, les appréhensions s'accentuent sur la cohésion du projet initié par le président français, Nicolas Sarkozy, sous l'appellation d'Union pour la Méditerranée (UPM). En effet, ces derniers jours, il a été remarqué que les cercles proches de l'Elysée évoquent des risques de divergences, non des moindres, qui guettent à présent ce projet d'un nouveau regroupement régional. Au sein des milieux diplomatiques de la région, les regards demeurent braqués sur l'Etat d'Israël qui est, vraisemblablement sur le point de lancer un pavé dans la mare de la fameuse organisation avant même sa naissance. En fait, selon ces sources, l'Etat hébreu s'apprête à mettre en avant des réserves concernant l'implication des pays arabes et le rôle qui leur est réservé dans ce projet d'UPM. Désormais, c'est la participation active des pays arabes qui est décidément sur le point d'être contestée par Israël. Des milieux diplomatiques proches de Sarkozy, en effet, ont affirmé que l'Etat juif a manifesté son désenchantement quant à la participation de la Ligue arabe, en tant qu'entité régionale, au projet de construction d'une Union pour la Méditerranée. En revanche, la volonté d'Israël s'inscrit en porte-à-faux avec les projections du président français, Nicolas Sarkozy, qui a insisté sur le rôle actif et incontournable de l'organisation des pays arabes (la Ligue arabe) dans la future union pour la Méditerranée, lors du sommet de Paris qui s'est tenu le 13 juillet dernier. En tout cas, dans ce rapport de force, qui n'est qu'à ses débuts au sein de l'UPM, l'Etat hébreu ne donne pas l'apparence de s'opposer à la participation active des pays arabes à ce regroupement régional mais souhaite, toutefois, que ces derniers y adhèrent chacun en tant qu'autorité nationale. Israël redoute, plutôt, une adhésion collective des pays arabes sous la coupe de la Ligue arabe, chose qui permettrait à ces derniers (les Etats arabes) de faire bloc d'entrée au sein de cette Union pour la Méditerranée. Loin des antagonismes arabo-israéliens qui ne sont pas nouveaux, les divergences persistent encore au sein de l'UPM concernant la conception et la composition des instances dirigeantes du projet combien cher au chef de l'Etat français depuis son élection au palais de l'Elysée. Pour rappel, le siège du secrétariat général de l'UPM et l'attribution des postes clés à la direction de ce nouvel ensemble régional sont autant de questions qui ne sont pas encore tranchées et dont le règlement a été prévu pour la session du Haut conseil des ministres des Affaires étrangères des pays du pourtour méditerranéen prévue pour les 4 et 5 novembre prochain. Le projet en question a, d'ores et déjà, inscrit plusieurs initiatives dans les domaines de l'environnement, de l'économie, des transports, entre autres, pour contribuer au développement de la région.