Au cours d'une rencontre qu'il animée, jeudi, au siège du Groupe Orascom au Caire, le P-DG d'Orascom Constructions Industries, M. Nassef Sawiris, est revenu sur la transaction conclue entre Orascom Cement et Lafarge, précisant que ce n'est pas une vente mais une prise de contrôle d'une entreprise française par une firme égyptienne. Il assurera que la transaction en question a permis à Orascom de devenir le deuxième actionnaire de Lafarge, après le Belge Albert Frères. M. Sawiris insistera sur le fait qu'Orascom Cement ne s'est jamais retiré du marché algérien, puisque ce sont les mêmes personnels qui ont été maintenus et qu'il est lui-même P-DG d'Algerian Cement Company. Et d'ajouter que le groupe Lafarge suit la politique tracée par le Groupe Orascom. Le patron d'OCI a également indiqué que même si cette transaction a suscité des interrogations, les choses ont été clarifiées avec les pouvoirs publics algériens et le groupe poursuit son expansion en Algérie annonçant ainsi l'entrée en production d'une nouvelle cimenterie à Constantine, à l'horizon 2011. Il annoncera également un nouveau plan de modernisation de la cimenterie de Meftah. M. Nassef Sawiris estimera que la priorité réside actuellement dans le développement des ressources humaines locales. OCI, qui emploie actuellement 6 000 Algériens, table sur un plan de formation ambitieux. Dans ce sens, le groupe prévoit un plan de formation de 6 mois pour 50 cadres algériens, lesquels seront employés au sein de l'usine d'engrais azotés d'Arzew, en 2010, pour laquelle le groupe a consenti un investissement de 2 milliards de dollars et devrait employer 2 000 salariés algériens. Concernant la nouvelle politique d'investissement initiée par les pouvoirs publics, Nassef Sawiris affirmera que celle-ci récompense les investisseurs sérieux. Il plaidera aussi en faveur de la promotion de l'investissement privé, garant de la qualité des services. Il plaidera, par ailleurs, pour le passage à un week-end semi-universel. Concernant les tensions ayant marqué l'évolution du marché du ciment, M. Sawiris a affirmé que les usines de ciment enregistrent un excédent de1,5 million de tonnes, et qu'il ne serait pas préférable de recourir au ciment importé, vu que celui-ci pose beaucoup de problèmes que ce soit pour la qualité ou les coûts.