Pouvoir entrer dans l'économie de marché sans pour le moment rencontrer des situations qui sont définies dans les économies libérales par de nouveaux concepts ? Le concept de mondialisation est vulgarisé puisque, aussi bien les acteurs économiques et financiers, les hommes "politiques" et même les populations en parlent, les uns pour l'encenser et les autres au contraire pour la qualifier de menace majeure, bien d'autres concepts qui structurent les discours et les actions dans les économies libérales ne font pas partie, chez nous, du vocabulaire et même de nos préoccupations. Parle-t-on de jeux de fusions, d'acquisition d'actions des entreprises, d'OPA, de changements d'échelle et d'organisation ? Parle-t-on de délocalisation ? Pour ce qui concerne les délocalisations, il en y a eu quand même de wilayas en wilayas pour des raisons liées aux questions de sécurité, mais pas de rendement ou de compétitivité ou de faiblesse des salaires.S'il est bien apparent, ailleurs, qu'il y a un pouvoir économique, qu'il y a des élites dans le domaine de l'économie, on peut dire que pour ce qui nous concerne, pour le moment il y a la tendance à la constitution des élites, des hommes d'affaires ou des opérateurs économiques ou des investisseurs (appelons les comme on veut) tels que Issad Rebrab, Réda Hamiani, qui tentent d'émerger, peut être pas comme des capitaines d'industrie (un concept non adaptable mais qui viendra peut être) mais comme des leaders porteurs à la fois d'initiatives, de propositions, comme de nouvelles locomotives de l'économie, avec de fortes ambitions pour eux et pour le pays. Peut être sommes-nous en train d'assister à une nouvelle configuration du pouvoir en général avec la subordination de la politique à l'économique, car le salut futur du pays va reposer sur les opérateurs économiques, peut être dans un contexte de partenariat "privé Etat" ou "privé public" selon la proposition du patron de Cevital, où il est apparu, après la crise financière internationale que le capitalisme Algérien aura à être soutenu par l'Etat.