Selon l'argentier du pays, cette nouvelle loi de finances complémentaire a apporté un modificatif important puisqu'elle prend le prix du baril fiscal à 37 dollars. Ce qui induit une augmentation de nos recettes pétrolières. Mais, il y a aussi une autre mesure importante qui concerne les revenus qui se situent entre 15.000 et 20.000 DA des pensionnés et les revenus des personnes handicapées et qui, selon Djoudi, seront exempts d'impôts. Pour une fois, une telle décision met du baume sur le cœur, non seulement pour cette catégorie de citoyens mais également pour tous les Algériens. Reste, toutefois, la question du dispositif fiscal qui donnerait, selon les propos du ministre, des avantages aux investisseurs nationaux et étrangers. La question soulevée par certains observateurs concerne les mécanismes mis en œuvre pour la réduction de la pression fiscale. Touchera-t-elle réellement les investisseurs locaux ? Des questions en somme légitimes eu égard aux problèmes auxquels nos locaux sont confrontés. Qu'en est-il de certains monopoles établis sur certains secteurs ? Une troisième catégorie de mesures concerne le secteur agricole avec des réductions de taxes et d'exemption douanière sur des intrants destinés à la production vétérinaire et à la production des aliments du bétail. Qu'en est-il de la question de l'élevage du bétail et de la production nationale en lait ? Quant à la commission créée depuis un mois pour le suivi de la crise financière mondiale aura-t-elle les réflexes et autres outils à même de prévenir les risques de cataclysmes boursiers. Côté inflation, l'on a misé sur un taux de 3,5 % pour l'année 2008, alors qu'il est de l'ordre de 4,9. Djoudi parle de tendance baissière de l'inflation par rapport aux mois précédents de l'année, alors que certains observateurs de la scène nationale parlent plutôt d'une hausse qui n'est pas prête à baisser de sitôt. Qu'en-est-il réellement ? Autant de questions soulevées dans un contexte marqué par une forte inflation au niveau international. Jusqu'à quel point cette dernière sera-t-elle absorbée par le budget de l'Etat ? Où est l'Arabie Saoudite ni encore le Koweït.