Suite aux différentes grèves observées par les syndicats autonomes du secteur de l'Education, Boubekeur Benbouzid ministre de l'Education nationale, vient de confirmer son mécontentement vis-à-vis de leur comportement jugé selon lui illégal. "Les grèves sont illégitimes et ne répondent pas aux conditions dictées par la loi et les différents tribunaux qui ont déclaré leur illégalité", a affirmé Benbouzid lors d'une séance de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée jeudi aux questions orales. Selon le premier responsable du secteur de l'Education, les grèves lancées récemment par des syndicats sont illégales. Il a dans ce contexte déclaré "légale" la ponction décidée sur les salaires des enseignants, pour chaque journée de grève, soulignant qu'elle est conforme aux différentes lois de la République, notamment celle du 6 février 1990 ainsi que l'ordonnance du 15 juillet 2006 portant statut de la Fonction publique, relative à la gestion des fonds publics. "Si nous appliquons la loi telle qu'elle a été élaborée en 1990, toutes les grèves organisées à ce jour sont interdites et d'ailleurs, à chaque fois qu'on a recours à la justice, celle-ci les déclare automatiquement illégales", a relevé Benbouzid devant la presse en marge de cette séance. Il a rappelé, à ce propos, que le statut de l'enseignant "a été conçu par la communauté de l'Education nationale", estimant que les syndicats "font dans la surenchère, chacun veut exercer le monopole, et que la responsabilité doit être assumée par tous", surtout lorsqu'il s'agit, a-t-il ajouté, "de notre devoir envers les enfants".Concernant l'intégration des enseignants contractuels, Benbouzid a rappelé que cette mesure été prise entre 2002-2003, précisant que tous ceux dont le cas soulevait des problèmes ont été intégrés. "Nous avons intégré 46.000 enseignants dont seulement 6.000 d'entre eux avaient un niveau de licence, soulignant que cette intégration "était exceptionnelle" et qu'actuellement l'intégration des contractuels ne peut s'effectuer qu'après un concours annuel. Sur les postes d'enseignants à pourvoir dans les lycées durant la même époque, le ministre souligné que les enseignants ont été intégrés dans des catégories qui répondent à "leurs préoccupations et à leurs spécialités et après leur consentement". Par ailleurs, le ministre a démenti une probable réduction du volume horaire dispensé aux élèves du premier pallier (primaire), estimant que les 24 heures dispensées sont conformes aux normes actuelles, qui sont également appliquées à l'étranger. Rappelons au passage que la grève lancée lundi et mardi derniers par le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a été différemment suivie à travers les lycées de plusieurs wilayas du pays.