La fièvre maltaise fait partie, à l'instar de la blue tongue et de la peste bovine, des maladies dites émergentes, c'est-à-dire difficiles à cerner d'une manière précise quant à leur propagation et l'identification exacte du vecteur de leur transmission. Dans ce sens, le département de l'Agriculture a initié une large campagne de dépistage de la maladie. Répondant aux interrogations des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Rachid Benaïssa, a souligné jeudi que les pouvoirs publics ont déployé des efforts constants et importants depuis 1995 pour lutter contre la fièvre maltaise qui touche le bétail ovin et caprin et qui est transmissible à l'homme. Benaissa a précisé que la campagne de vaccination et d'abattage du cheptel atteint, avec indemnisation des éleveurs, a permis de réduire le taux de propagation de la maladie de 1,72% à 0,73% en 2007. Concernant la fièvre maltaise dans le cheptel caprin, il a précisé que le ministère a entamé, depuis 2006, la mise en oeuvre d'un programme préventif ayant permis la vaccination de 8 millions de ruminants (ovins et caprins) dans 11 wilayas et à Djelfa en particulier. Cette campagne qui sera élargie à d'autres wilayas du pays vise la réduction du taux de contamination à l'homme. Le taux de propagation de cette maladie chez l'homme, a-t-il dit, a été réduit entre 2006-2007 comme le révèlent les statistiques du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière. Il a à ce propos, appelé les citoyens à faire bouillir le lait avant consommation.Dans la wilaya de Djelfa, les opérations de dépistage et de diagnostic ont permis de relever 320 cas de fièvre maltaise sur 8 000 têtes de chèvres, en 2005, et 918 autres cas sur 138 000 têtes de chèvres en 2006.Parmi les 975 têtes de bovins ayant fait l'objet de dépistage et de diagnostic en 2005 dans la wilaya de Djelfa, 15 cas ont été enregistrés contre 229 autres, et ce, sur 1 419 têtes en 2006. Un programme de vaccination, lancé en 2006 dans cette wilaya, a permis la vaccination de 830 000 têtes de petits ruminants contre 860 000 têtes en 2007.Le ministre a appelé à la conjugaison des efforts en vue de faire réussir cette campagne de vaccination qui nécessite un contrôle et un suivi sur le terrain par les responsables, l'administration et les techniciens.