Depuis le 10 octobre dernier, date du début de l'opération qui fait partie du Système de régulation des produits de large consommation (Syrpalac), une quantité de 54.411 tonnes de pommes de terre a été déstockée au niveau national, selon des chiffres établis samedi par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural.L'opération de déstockage devrait se poursuivre jusqu'à la fin du mois en cours, le temps d'accueillir le produit de l'arrière- saison, a indiqué à l'APS le sous-directeur de l'organisation des marchés et de la régulation du ministère, Rachid Bouzidi.Par ailleurs, depuis la mise en place de ce système, une quantité de 121.000 tonnes de pommes de terre a été stockée du 10 juillet au 15 août à travers 25 wilayas dont une part de 70% est détenue par 7 wilayas: Boumerdès, Aïn Defla, Chlef, Mascara, Tipaza, Blida, Bouira et Saïda.Environ 269 opérateurs publics et privés se sont engagés dans cette opération, qui va concerner également la production d'arrière-saison (mi-novembre-décembre), selon le même responsable.Rachid Bouzidi a rappelé, à cet effet, que le Syrpalac a un double objectif, à savoir protéger les revenus des agriculteurs et mettre les quantités stockées sur le marché à des moments étudiés afin de préserver le pouvoir d'achat des consommateurs. Ce responsable a souligné également que, grâce à ce dispositif, les prix de la pomme de terre sur le marché sont restés "abordables" en cette période de soudure (octobre-décembre). "Il y a longtemps que nous n'avons pas vu des prix aussi abordables en cette période qui connaît d'habitude une flambée des prix", a-t-il dit.En ce sens, ce responsable a bien raison et on peut dire, du moins pour ce qui est de la pomme de terre, e le dispositif a bien fonctionné et a même donné des résultats assez probants.Interrogé en revanche sur le prochain produit agricole qui pourrait être concerné par ce système de régulation, Rachid Bouzidi a précisé que le Syrpalac couvre uniquement les produits de large consommation et n'intervient qu'en cas d'excédent de production pouvant nuire à l'agriculteur et au consommateur. Ce système, qui a été mis en place le 10 juillet dernier, semble avoir atteint les objectifs escomptés en ce qui concerne la pomme de terre, dont la production a été excédentaire durant la saison écoulée.A travers ce dispositif, l'Etat a décidé de reprendre son rôle de régulateur du marché. La première intervention des pouvoirs publics a concerné la pomme de terre, dont la production a été excédentaire, contraignant les agriculteurs à la vendre à perte. Enfin, il faut éviter que le scénario de l'année 2007 ne se reproduise avec toutes les perturbations qu'a connues cette filière. En conclusion, il faudra songer à élargir ce dispositif à d'autres produits de large consommation lorsque la production est abondante bien entendu.