Une commission pour la prise en charge et la prévention des hépatites virales a été mise en place, au centre hospitalo-universitaire de Tizi-Ouzou, a annoncé le DG du CHU à l'ouverture d'un forum régional de formation continue, organisé à l'intention des praticiens des wilayas du centre *du pays. Cette commission, a-t-il dit, a été mise en place dans l'attente de la création prochaine d'un service médical et d'un laboratoire spécialisé, "afin d'alléger la tension exercée actuellement sur les hôpitaux et l'Institut Pasteur d'Alger". Lors de cette rencontre régionale, les animateurs des communications ont axé sur les dernières méthodes de prévention, de traitement et de diagnostic précoce des hépatites virales B et C tout en insistant sur l'importance de la programmation de campagnes de vaccination au profit des catégories sociales exposées au risque d'atteinte par les hépatites B notamment, "dont la moyenne de guérison est estimée à 90 % des cas d'atteinte", selon un spécialiste. Contrairement à ce cas de figure, les hépatites de type C posent diverses complications, au regard de leur "évolution insidieuse dans le corps humain, sans que ne s'y manifeste un symptôme quelconque", a relevé un intervenant qui situe sa "moyenne de guérison autour des 20 % des cas seulement". Selon des spécialistes, le traitement des hépatites B (qui peut durer une année) avec tous ses effets secondaires est "quasi maîtrisé actuellement". A l'opposé, le traitement des hépatites C "est observé par le malade durant toute sa vie". Le traitement d'un cas d'hépatite C coûte la bagatelle de 1,40 million de DA à l'hôpital de Bologhine (Alger), selon le Dr. Berkane, exerçant au niveau de cet établissement. Les praticiens présents ont également insisté sur les risques d'évolution de cette pathologie en cas de sa non prise en charge en temps opportun en hépatite aiguë pour devenir ensuite chronique, notamment dans les cas où elle est associée avec des maladies cardiovasculaires ou le diabète. "En phase finale, elle peut évoluer en cancer et causer la mort de la personne atteinte", est il souligné. Selon les chiffres fournis par CHU de Tizi-Ouzou, la wilaya a enregistré 44 cas d'atteinte par les hépatites B et C déclarés durant la période allant de 2000 à 2008. Le DG du CHU de Tizi-Ouzou a annoncé à l'occasion la mise en place d'une commission à son niveau, à l'effet de la prise en charge et de la prévention des hépatites virales, dans l'attente, a t-il dit, de "la création prochaine d'un service médical et d'un laboratoire spécialisé, afin d'alléger la tension exercée actuellement sur les hôpitaux et l'Institut Pasteur d'Alger", a-t-il indiqué.