Pas moins de quatre accords ont été signés, hier, entre l'Algérie et l'Argentine, à la faveur du tête à tête qu'a eu la présidente argentine, Cristina Kirchner, avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Les accords signés par les ministres des deux pays porteront, notamment, sur le développement et l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, la coopération dans le domaine de la santé, et des sciences médicales, l'échange d'expériences et d'informations dans le domaine de la communication et un dernier dans le domaine de la culture pour maintenir l'accord déjà signé en 2003 par les deux pays. La présidente de l'Argentine, qui entend en particulier poursuivre sa coopération avec l'Algérie dans le domaine du nucléaire civil, a également visité, hier, le centre de recherche nucléaire de 3 mégawatts de Draria, qui a été construit par l'Argentine, en 1984. Mme Kirchner est arrivée, dimanche, en Algérie pour une visite officielle de 48 heures, axée sur la coopération économique et les échanges commerciaux bilatéraux. Cette visite survient au moment où l'Argentine et l'Algérie ont décidé de "réactiver" une coopération bilatérale entamée dès le début des années 1980 mais qui depuis sommeillait. La visite de Mme Kirchner entre, également, dans le cadre d'une tournée en Afrique du Nord qui la mènera également en Tunisie, en Egypte et en Libye. La tournée africaine de Mme Kirchner vise "à renforcer la relation Sud-Sud entre les pays en développement parce qu'ils joueront un rôle clé dans les futurs échanges commerciaux et économiques" face à la crise mondiale. Près de 70 hommes d'affaires argentins représentant tous les secteurs économiques étaient, également, présents, dans le cadre d'une semaine économique, où rencontres et discussions sont entamées, depuis hier, à l'hôtel Sheraton, entre acteurs économiques algériens et argentins. Celles-ci porteront particulièrement sur les secteurs de l'agroalimentaire, des médicaments, des véhicules, des machines agricoles, des plastiques, des équipements électriques, des textiles, du bois et des meubles. D'autres secteurs seront aussi au centre des discussions, notamment la chimie, la sidérurgie, les matériaux de construction, les mines, la biotechnologie, le gaz ou le pétrole. Les deux pays entendent rééquilibrer et développer les échanges commerciaux, mais veulent, surtout, dépasser cette étape basée sur le commerce en favorisant la création de sociétés mixtes de production. Les exportations argentines vers l'Algérie, principalement agroalimentaires (huiles et lait en poudre et viande principalement), se sont élevées à près de 900 millions de dollars pour les huit premiers mois de l'année 2008 contre 765 millions pour toute l'année précédente, l'Algérie ayant exporté pour 95 millions de dollars en 2007 vers Buenos Aires.