Le volume global des échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Argentine s'est élevé à 874 millions de dollars en 2007, contre quelque 638 millions de dollars en 2006. L'Algérie et l'Argentine ont signé hier, à Alger, trois accords de coopération et un protocole additionnel. Le premier est relatif au développement et à l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire. Cet accord a été paraphé par Chakib Khelil, ministre algérien de l'Energie et des Mines et Julio de Vido, ministre argentin de la Planification fédérale, de l'Investissement public et des Services. Cette signature a été rehaussée par la présence du président de la République, Abdelaziz Bouteflika et son homologue de l'Argentine, Mme Cristina Fernandez de Kirchner. Le second accord porte sur la coopération et l'échange d'expériences entre les agences de presse algérienne, Algérie Presse Service (APS), et argentine, Telam. Un dernier accord portant sur le domaine de la santé publique et des sciences médicales a, également, été signé au cours de la même cérémonie. Concernant le protocole additionnel, il est relatif à la coopération culturelle. Il a été signé par Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères et son homologue argentin, M.Jorge Enrique Taiana. A propos de l'accord sur le nucléaire, M.Khelil, a déclaré à la presse, que celui-ci est destiné à renouveler et renforcer les relations (entre l'Algérie et l'Argentine) en matière de développement de la recherche scientifique dans le domaine du nucléaire civil. La coopération algéro-argentine dans ce domaine remonte aux années 1980 et a été concrétisée par la construction du réacteur nucléaire «Nour» à Draria (Alger), rappelle-t-on. M.Khelil a fait remarquer que depuis cette date, la coopération entre les deux pays s'est largement renforcée, notamment, dans de nouveaux domaines dans lesquels le nucléaire civil n'était pas encore appliqué. Alger et Buenos Aires ont affirmé leurs volonté et détermination à élargir leurs relations et de renforcer leur coopération dans divers secteurs, économiques et scientifiques. «Nous avons signé de nombreux accords de coopération, mais ce qui est plus important encore, c'est que le Président Bouteflika et moi-même, avons pris notre décision et exprimé notre intention d'élargir nos relations et de renforcer notre coopération dans tous les domaines, en particulier ceux pour lesquels nous n'avons pas encore signé d'accord», a indiqué Mme Cristina Fernandez de Kirchner, qui effectue une visite d'Etat de deux jours en Algérie. Et d'ajouter: «Nous avons passé en revue tous les domaines possibles de coopération pour lesquels nous voulons avancer, que ce soit dans le domaine de l'utilisation de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques ou encore dans les domaines des échanges en matière énergétique, dans l'agriculture et les transferts de technologies». Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, a appelé, à son tour, les hommes d'affaires argentins à acquérir des parts dans les entreprises industrielles publiques algériennes qui font, depuis deux ans, l'objet d'une politique de relance visant notamment à «créer» ou à «recréer» des entreprises industrielles performantes dans des branches stratégiques. En matière d'énergie, notamment pour le gaz, Sonatrach s'est engagée à approvisionner la compagnie argentine Enarsa sur le marché spot avec des quantités de 140.000m3. L'Algérie qui est aussi un producteur de phosphate a pareillement manifesté sa disponibilité d'en vendre à Buenos Aires, selon les demandes et besoins de la partie argentine.