Pour la deuxième année consécutive, Marseille accueille la Semaine économique de la Méditerranée. Cet événement vise à regrouper les nombreuses manifestations économiques qui se déroulaient jusque-là de façon éparse, tout au long de l'année. Organisée par la ville de Marseille, le conseil régional, l'établissement public Euroméditerranée, la chambre de commerce et d'industrie locale ainsi que la Commission européenne, cette Semaine propose 27 événements portés par 35 partenaires. Rencontres d'entreprises, colloques, ateliers et autres réunions d'informations se tiennent ainsi un peu partout dans la ville autour de trois thématiques : innovation, entreprises et capital humain. Les représentants des collectivités et des pays participants seront également conviés à donner leur point de vue sur la mobilité, le financement des PME ou les échanges culturels. La Semaine économique de la Méditerranée est ouverte à tous les publics. L'ambition des organisateurs est de constituer une sorte de boîte à outils destinés à faciliter les échanges commerciaux en Méditerranée (formalités à accomplir, aspects juridiques et fiscaux, modes de financement, formation, emploi, méthodes de management, structures innovantes, etc.). Cette boîte à outils sera étayée par les témoignages et le partage d'expérience des participants.L'Algérie sera présente au rendez-vous marseillais. Cette rencontres à caractère économique s'inscrit dans la continuité des éditions précédentes, et vise à mettre en lumière "le potentiel d'investissement d'une région en plein développement".Depuis l'essor du Processus de Barcelone, qui a rassemblé les 25 Etats membres de l'UE et leurs 10 partenaires méditerranéens, les investisseurs privés ont de nombreuses attentes et la région se doit, notamment, de créer une dynamique forte de coopération économique à l'échelle régionale, souligne-t-on. La région recèle des atouts forts , avec une main-d'œuvre jeune et bien formée, des coûts de production attractifs, et des marchés en croissance. Ce qui peut contribuer à améliorer les perspectives de développement et provoquer l'intérêt des entreprises locales et étrangères.Plusieurs facteurs, telles "la fragmentation des marchés ou la perception du niveau de risque, continuent de freiner le développement notamment dans le rive sud. Ces facteurs négatifs " devront être neutralisés pour stimuler de nouveaux investissements et libérer le potentiel de croissance".Comment les dirigeants politiques et économiques de la région euro-méditerranéenne peuvent-ils concrètement améliorer le contexte pour le milieu des affaires et favoriser ainsi une croissance durable ? Quels sont les moyens à la disposition des gouvernements régionaux pour minimiser les risques d'investissement et améliorer l'image de la région ? Ce sont autant d'interrogations auxquelles les participants à la conférence qui s'ouvre demain à Marseille peuvent apporter des éléments de réponse durant la plénière, les tables rondes et les travaux en atelier prévus lors de cet événement. Au cours de la réunion Euromed, les chefs de diplomatie de l'Union européenne (UE) et les partenaires du Bassin méditerranéen (Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie, Tunisie, Turquie, et l'Autorité palestinienne), vont se pencher sur les sujets d'actualité du partenariat euro-méditerranéen.Le dialogue interculturel, la nouvelle politique de voisinage de l'UE, les questions de financement et les méthodes de travail du partenariat euro-méditerranéen, ainsi que l'examen des résultats des réunions ministérielles consacrées aux questions industrielles, d'environnement et d'égalité, sont autant de thèmes au programme .Selon une récente enquête de la Commission européenne, la majorité des Européens estiment que, contrairement à des pays partageant une frontière terrestre avec le bloc européen (pays de l'Est, notamment la Russie, l'Ukraine et le Belarus), les pays du pourtour de la Méditerranée, qui font partie de la "politique de voisinage" de l'UE, ne sont pas considérés comme des… voisins !