Même si les échanges entre l'Algérie et l'Allemagne suivent une courbe croissante, les deux parties aspirent à les diversifier. C'est dans ce sens que la Chambre de commerce et d'industrie algéro-allemande (AHK) s'est penchée mercredi à Mascara sur les opportunités d'exportation du produit agricole algérien vers l'Allemagne. Ainsi, le directeur de l'AHK, M. Andeas Hergenröther, a estimé que "les échanges commerciaux se sont de plus en plus étendus, touchant d'autres produits nationaux hors des hydrocarbures".Celui-ci a d'ailleurs, mis l'accent sur la nécessité de traduire ces bonnes relations économiques entre les deux pays en un partenariat économique et commercial fructueux embrassant les différents produits agricoles d'Algérie. L'intervenant a souligné, en marge de cette rencontre, tout l'intérêt que porte le marché allemand au marché algérien, appelant à l'intensification des échanges en matière d'informations et de données entre les deux pays. Au cours de son séjour à Mascara, M. Hergenröther s'est enquis des potentialités agricoles existantes dans la wilaya, notamment dans deux exploitations produisant de la pomme de terre, des pommes et des poires, dans les localités de Ghriss et Tighennif. Accompagné des opérateurs économiques et de son homologue à Mascara, le responsable allemand s'est intéressé également à l'oléiculture dans la région de Sig et a envisagé la possibilité d'exporter de l'huile vers son pays. Toujours dans la localité de Sig, l' hôte de la wilaya de Mascara a visité une entreprise privée qui a exporté l'année précédente 8.000 qx d'oignons vers l'Europe dont l'Italie, la France et l'Espagne. Le Chef de l'entreprise a affiché, à l'occasion de cette visite, sa disposition à élargir son partenariat avec d'autres pays parmi lesquels l'Allemagne. Il faut dire que les Allemands ont toujours accordé beaucoup d'intérêt au produit agricole algérien. C'est au cours d'une rencontre de présentation du guide d'accès au marché allemand tenue il y a quelques mois que les responsables de l'AHK ont estimé que le produit agricole algérien, en manque de certification, est commercialisé comme produit de basse gamme sur les marchés européens, même s'il est conforme aux normes d'un produit BIO haut de gamme. De ce fait, les agriculteurs algériens, qui veulent commercialiser leurs produits à l'étranger, sont obligés de passer par un organisme de certification étranger, ce qui coûte excessivement cher (de 5 000 à 8 000 euros).