La coopération algéro-ko weïtienne se situe à un niveau d'échanges qui mérite d'être fortement conforté. Les secteurs de l'énergie, des télécommunications, des finances, de l'agriculture, de l'habitat et de l'urbanisme ont bénéficié d'un intérêt accru de la part de nombreux investisseurs koweïtiens. Le cadre réglementaire a été amélioré par un accord réciproque d'investissement complété par un accord sur la non double imposition pour éviter que les investisseurs, algériens et koweïtiens, ne soient doublement imposés, ce qui permet, par conséquent, de promouvoir l'investissement. Outre cela et dans le même sens, la cinquième session de la commission mixte algéro-koweïtienne se tiendra aujourd'hui à Alger sous la coprésidence du ministre des Finances, Karim Djoudi, et de son homologue koweïtien, Mustapha Djassem Echamali. Cette rencontre devra faire le point sur l'état des relations entre les deux pays et identifier de nouvelles actions de coopération multisectorielles, susceptibles d'impulser une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale. Selon un communiqué du ministère des finances, la tenue de cette session a été précédée par la réunion préparatoire des experts des deux pays le 18 et 19 novembre courant. Il est à rappeler qu'à l'occasion de la visite du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, effectuée au Koweït en avril dernier, la commission mixte avait été invitée à saisir toutes les opportunités à même de donner une forte impulsion aux relations de coopération entre les deux pays dans tous les domaines en prenant en compte la nécessité de les renforcer dans les domaines de l'économie, du commerce, de l'investissement et du partenariat dans l'intérêt mutuel des deux pays. Plusieurs accords de coopération avaient été signés entre les deux pays, dont ceux portant sur la non double imposition et la prévention de l'évasion fiscale concernant l'impôt sur le revenu et la coopération économique et technique. L'Algérie et le Koweït avaient également adopté deux mémorandums d'entente l'un, portant sur la création d'un mécanisme de concertation entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays, et l'autre sur l'enseignement et la formation professionnels. Un accord portant sur le programme exécutif de coopération culturelle pour la période 2008-2010 avait également été signé entre les deux pays. Il est à noter, également que dans le cadre des investissements directs étrangers (IDE) inscrits auprès de l'ANDI entre 2002 et fin 2007 pour un montant global de l'ordre 5,8 milliards de dollars, le Koweït figure, en terme de montant de projets, parmi les plus gros investisseurs en Algérie avec 88 milliards de DA (1,3 milliard de dollars), devancé par l'Egypte et l'Espagne. De nombreux investisseurs koweïtiens ont, en effet, manifesté, à l'occasion de forums d'investissements arabes organisés par l'Algérie, leur volonté de renforcer leurs investissements existants et leur disponibilité de prospecter les opportunités d'investissements dans d'autres secteurs. Après avoir noté que le climat d'investissement en Algérie est devenu plus attractif grâce à la mise à niveau des entreprises, aux opérations de privatisation, à l'élaboration d'une stratégie industrielle nationale, ils ont exprimé l'intérêt de créer un partenariat dans différents secteurs susceptibles d'attirer les investissements nouveaux tels l'agriculture et les industries alimentaires.