La coopération algéro-koweïtienne se situe à un niveau d'échanges qui mérite d'être fortement conforté. Les secteurs de l'énergie, des télécommunications, des finances, de l'agriculture, de l'habitat et de l'urbanisme ont bénéficié d'un intérêt accru de la part de nombreux investisseurs koweïtiens. C'est du moins ce qu'a estimé, hier, au Koweït, le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, en marge de la visite officielle du président de la République au Koweït. "Le cadre réglementaire a été amélioré par un accord réciproque d'investissement que nous avons complété par un accord sur la non double imposition pour éviter que les investisseurs, algériens et koweïtiens, ne soient doublement imposés, ce qui permet, par conséquent, de promouvoir l'investissement", déclare-t-il. De nombreux investisseurs koweïtiens ont, en effet, manifesté, à l'occasion de forums d'investissements arabes organisés par l'Algérie, leur volonté de renforcer leurs investissements existants et leur disponibilité de prospecter les opportunités d'investissements dans d'autres secteurs. Après avoir noté que le climat d'investissement en Algérie est devenu "plus attractif" grâce à la mise à niveau des entreprises, aux opérations de privatisation, à l'élaboration d'une stratégie industrielle nationale, ils ont exprimé l'intérêt de créer un partenariat dans différents secteurs susceptibles d'attirer les investissements nouveaux tels l'agriculture, les industries alimentaires, le tourisme, l'industrie pharmaceutique, les mines, le bâtiment, le transport et les services. D'ailleurs, des hommes d'affaires koweïtiens se rendront en Algérie dans les jours à venir, pour saisir, avec leurs homologues algériens, les opportunités d'investissement aussi bien avec des partenaires publics que privés. Une commission mixte se réunira prochainement, pour donner, selon le ministre des Finances, un cadre à la promotion de l'investissement, particulièrement en Algérie. Les Koweïtiens, faut-il le dire, ont la volonté de se retrouver dans la plupart des secteurs d'activités et il s'agit, pour eux, d'apprécier projet par projet et partenaire par partenaire, notamment, dans des pays où la situation économique et la sécurité financière sont favorables. Et l'Algérie est l'un de ces pays, qui présente pour eux une bonne opportunité à saisir, à l'exemple de Koweit invest holding, qui est candidat à l'élaboration de projets futurs prometteurs dont celui du tourisme à Aïn Taya (Est d'Alger), et dont le dossier est actuellement à l'étude. Le groupe envisage également de créer une filiale de la banque koweïtienne de financement en Algérie. Une autre promesse d'investissement, dans le secteur de l'industrie, exprimée par le groupe "El Babitine" présidé par M. Saoud Abdelaziz El Babitine, qui envisage de réaliser une usine de construction de voitures à Tiaret, une usine de plâtre blanc dans la wilaya de Laghouat et une compagnie aérienne des lignes intérieures à Alger. Après le Koweït, c'est au tour du Qatar, où le président Bouteflika se trouve depuis hier après-midi. Une visite qui s'inscrit dans le cadre de la démarche commune pour le renforcement des relations bilatérales entre l'Algérie et le Qatar.