Toutes les entreprises, quelles qu'elles soient, à par la sonatrach et accessoirement ses filiales qui vivent peut être à ses dépens (rappelons nous des grèves pour que les pouvoirs publics acceptent de les intégrer dans le giron de Sonatrach pour ne pas sombrer car Sonatrach est insubmersible, n'étant pas mise en concurrence dans son propre pays), sont dans la précarité, quand bien même que nombre d'entre elles arrivent à couvrir leurs charges. Si elles parviennent encore à subsister et à réaliser le miracle de payer leurs salariés, que deviendraient-elles dans le cas où elles auront à faire face à une grande concurrence étrangère, quand les barrières douanières qui ont fait l'objet d'un accord avec l'Union Européenne auront complètement disparues ? Que deviendraient elles également dans une situation où les recettes provenant de la vente des hydrocarbures auront été suffisamment amoindries au point où elles ne pourront plus financer les importations, et plus particulièrement les importations des équipements indispensables à leur fonctionnement ? A des entreprises qui ne connaissent pas encore leur devenir et leur avenir, qui savent bien qu'elles risquent de se retrouver dans la précarité, serait il possible et normal qu'il leur soit demandé de faire des projections dans un univers économique dominé par des entreprises internationales dont parfois le chiffre d'affaires annuel dépasse de loin les moyens budgétaires de nombre de pays, dont le nôtre ? De telles entreprises doivent certainement penser ,compte tenu de leur précarité, à adopter un système de flexibilité de l'emploi, c'est-à-dire n'accorder que le statut d'emploi précaire à tous leurs employés, qui leur soit permis de recruter quand des plans de charges et qu'elles soient autorisées à licencier quand le plan de charges est insuffisant eu égard aux capacités nominales installées de production. Les gouvernants qui vont se succéder dans notre pays, car c'est de nous qu'il s'agit, vont entrer dans une situation de dilemme. Ils devraient se sentir concernés par la sauvegarde de l'entreprise et donc auront à accepter la salutaire réduction des coûts et la flexibilité de l'emploi mais auront à en conjurer les implications sur les travailleurs et donc fatalement sur la stabilité précaire du front social. La flexibilité de l'emploi, finira par devenir une exigence de l'entreprise et une conséquence de l'intégration à la mondialisation.