Les petites et moyennes entreprises françaises, déjà très présentes en Algérie, se lancent maintenant dans le secteur des énergies renouvelables. Selon Luc L'Hostis, vice-président du pôle de compétitivité Capenergies, l'Algérie a un gros potentiel dans les énergies alternatives, comme le solaire, les éoliennes, les mini-barrages électriques. Présent aux trois "journées technologiques françaises" qui viennent de se dérouler à Alger, M. L'Hostis espère voir l'émergence d'un pôle semblable en Algérie, centré sur les énergies du futur, non génératrices de gaz à effet de serre, ainsi que la création d'une filière industrielle dans les énergies renouvelables. Le chargé d'affaires Export de la société Vergnet, M. Frédéric Cheve, souligne également la volonté de l'Algérie de s'engager dans les énergies renouvelables. M. Cheve, qui se refuse à dévoiler le montant du contrat que les autorités algériennes doivent attribuer dans les prochaines semaines, a du moins expliqué que les données environnementales, dont les vents de sable, ont bien été prises en compte, et dit que la société a l'habitude d'installer des éoliennes dans des lieux isolés ou même cycloniques comme à Cuba. De son côté, Pierre Goemans, patron de G Environnement souligne qu'il a remporté des contrats, d'une valeur de cinquante mille euros, qui portent sur des études d'impact environnemental pour des stations services et une usine pharmaceutique ou une mission de diagnostic pour la réhabilitation d'un centre de compostage d'ordures ménagères. Constatant une véritable politique algérienne en matière d'environnement il estime que notre pays ouvre des opportunités dans la dépollution de sites. Il est à noter, par ailleurs, que lors des premières assises nationales de l'Association pour la promotion de l'efficacité écologique et de la qualité dans l'entreprise, organisées lundi à Alger, le nécessaire recours des entreprises industrielles aux énergies renouvelables pour la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable a été au centre des débats. Dans son intervention à l'occasion de ces assises, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a souligné l'importance de l'organisation de telles assises et a appelé à l'utilisation des technologies propres et des énergies renouvelables dans la production industrielle à même de réduire les émissions de substances polluantes et il a insisté sur la nécessité de promouvoir le partenariat entre les pays méditerranéens en matière de protection de l'environnement et pour la réalisation du développement durable. De son côté, le président de l'Association pour la promotion de l'efficacité énergétique et de la qualité dans l'entreprise, M. Tewfik Hasni a évoqué le programme de promotion et de développement des régions du Sud en vue de lutter contre la désertification, promouvoir l'utilisation des énergies renouvelables et préserver les ressources hydriques, et il a souligné l'importance du développement du Sud à travers la promotion du tourisme thermal et la préservation des ressources hydriques par le dessalement des eaux et le développement de l'agriculture. Pour sa part, le secrétaire général de l'Energie au ministère espagnol de l'Industrie, du Tourisme et du Commerce a exposé l'expérience de son pays dans l'utilisation des énergies renouvelables en matière de production industrielle au titre du développement durable, quant à l'expert allemand, M. Ruggero Schleicher, il est revenu sur la convention de Rio de Janeiro qui a adopté le principe de développement durable dans différents domaines, estimant nécessaire la consolidation de la coopération et de la solidarité entre les Etats par l'échange d'expériences dans la protection de l'environnement.