Les journées cinématographiques algéro-françaises débuteront demain au palais de la Culture Moufdi Zakaria de Kouba à Alger. Au menu de ce rendez- vous préparé depuis 2003 au sommet des deux Etats pour une collaboration mutuelle dans le domaine de l'image et du son, il y aura non seulement des discussions très poussées entre cinéastes et responsables du secteur mais aussi des projections, des expositions et autre.Entre autre rendez-vous, il est prévu des nombreuses projections de films réalisés dans le strict cadre coopératif algéro-français bien sûr, au niveau des salles de cinéma algériennes.Ces projections qui se dérouleront en parallèle au discussions et autres tables rondes s'étaleront jusqu'au 06 décembre prochain. Ces journées cinématographiques algéro-françaises qui seront inaugurées au palais de la Culture Moufdi-Zakaria par la ministre de la Culture Khalida Toumi, s'inscrivent dans le cadre de la coopération culturelle entre l'Algérie et la France et de la mise en œuvre de la convention sur la coproduction et la coopération cinématographique qui ont été adoptées par les deux pays au mois de novembre dernier. Plusieurs questions et thèmes liés à la coopération cinématographique, la coproduction notamment, le système de soutien, de sauvegarde et de valorisation des archives cinématographiques, la distribution ainsi que la formation dans différentes spécialités cinématographiques seront à l'ordre du jour lors de ces journées. En parallèle, des projections de longs- métrages qui ont bénéficié, outre de celui de l'Algérie, du soutien financier de la France, auront lieu. Les films seront projetés à la salle de cinéma El Mouggar avec au programme : "Mascarades" de Lyès Salem aujourd'hui à 19h00, " Musée haut, musée bas " de Jean-Michel Ribes demain à 18h00, " Faubourg 36 " de Christophe Barratier vendredi prochain à 18h00 et la " Maison Jaune " de Amour Hakkar à 18h00. Cet événement, qui permettra de renforcer beaucoup plus les liens entre l'Algérie et la France, dans le domaine de l'échange audiovisuel et cinématographique, est une façon de concrétiser selon un règlement, des aides directes qui viendront des français pour financer nos film. "Sur un projet de films qui a reçu déjà une subvention quelconque, ce règlement stipule que les organismes français ne peuvent pas donner plus de 10% sur l'avance déjà octroyée au même projet. En clair, si un film reçoit une aide de 1milliard de centimes par exemple, l'aide qui viendra des français sera de 10% sur le milliard donc, 100 millions de centimes : des miettes pour une production " avoue un cinéaste qui précise que plus le budget initial du film est intense plus l'aide française l'est. Cette rencontre permettra en outre de ratifier le protocole de coopération entre le ministère de la Culture et de la Communication français et le ministère de la Culture algérien. Selon Karim Aït Oumeziane, directeur du Centre national de la cinématographie, (CNC) ce rendez-vous permettra aux deux représentants des ministères de la Culture de défendre un contrat qui sera finalisé et signé et dont les clauses seront entre autres " de protéger les cinéastes algériens et toute la corporation et permettre la libre circulation des films. " De plus, dans ces clauses et selon Ait Oumeziane, il est stipulé que désormais un producteur français, est obligé de prendre un coproducteur algérien, alors qu'avant " un producteur algérien, résidant en France, qui a une boîte en France et une autre en Algérie, le film est coproduit par lui-même. " dira t-il. Pour Ait Oumeziane, cela ouvre les portes en donnant des chances aux producteurs algériens. Reste maintenant le vieux débat de l'identité du film, celui-ci est selon certains, a la couleur de son argent et selon d'autres celui des origines de son réalisateur. Il faut savoir que cet accord de partenariat fait suite aux démarches entreprises dans le cadre de l'Unesco, visant à élaborer une convention internationale contraignante sur la diversité culturelle et la mise en place d'un cadre réglementaire destiné à encourager la création, la distribution et l'exploitation artistique.