L'ouverture officielle du Taghit d'or s'est déroulée lundi soir dans cette ville féerique de la wilaya de Béchar, sans faste, ni menu filmique. Pas de court-métrage donc pour le coup d'envoi de ce rendez-vous cinématographique initié par la fondation des Fennecs d'or et qui vit ses deux ans d'âge sans Hamraoui Habib Chawki qui l'a créé l'an dernier au temps où il était encore D.G de l'ENTV. En revanche, les organisateurs ont servi une ribambelle de danses folkloriques locales et limitrophe pour accueillir les festivaliers ainsi que les officiels dont Azzedine Mihoubi, secrétaire d'Etat chargé de la communication, Abdelkader Eulmi, DG de l'ENTV, Ahmed Boucenna, D-G de l'ANEP et le wali de Béchar. Quoique le festival international du court-métrage de Taghit a échappé à la tradition de s'ouvrir avec une petite œuvre destinée à être en lice pour le trophée du Taghit d'or, le menu de cette manifestation qui s'étalera jusqu'au 20 décembre prochain est exclusivement filmique. Près d'une centaine de courts-métrages et de longs-métrages vont être à l'affiche dans cette contrée où l'on a perdu plusieurs centaines de palmiers suite aux dernières inondations ainsi qu'au outrages des hommes, faits de la nature. Comme il n'existe aucune salle de cinéma, toutes les projections dont les 13 courts-métrages qui seront en compétition seront projetés sous une Kheïma, un rempart exotique contre un vide culturel flagrant. Les participants sont venus de Chine, d'Egypte, de France, d'Italie, de Tunisie et du Maroc pour, d'un côté montrer leurs films et de l'autre, dynamiser le temps du festival. Cette admirable ville où il ne se passe rien, même pas des le domaine du tourisme, censé apporter autant de main d'œuvre que de lits à cette charmante ville. Deux invités à savoir le comédien Mohamed Ajaïmi et la comédienne Bouchra du feuilleton célèbre de " Djemaï Family ", paraissent ici comme des stars et donnent en même temps un côté " glamour " à cette manifestation qui a proposé en début de matinée hier, un hommage à G-Ponte Corvo à travers un long-métrage. " Notre ami Gillo " de l'italienne Mario Canale et en fin d'après-midi, un court-métrage " El Kahira mounawara bi ahliha " de Youcef Chahine, le cinéaste égyptien décédé en juin dernier.Pas moins de 27 films seront proposés tout au long de la journée d'aujourd'hui où la compétition filmique démarrera pour de bon sous les yeux critiques de 5 membres du jury qui décerneront les 6 trophées prévu en fin de compétition. L'édition du court-métrage dont on dit déjà qu'elle ne fera nullement long feu en raison du départ de son initiateur H.H.C paraît ici comme une véritable bouffée d'oxygène surtout pour la population locale qui semble évoluer dans une ville pratiquement morte. C'est d'ailleurs le sort qu'a connu le festival de Cannes juniors de Timimoun qui n'a vécu pas plus de quatre éditions. Du reste, il faut savoir que dans ce rendez-vous du 7e art, il n'y aura pas seulement des projections mais aussi des conférences, des quaâdates, des débats, qui sont prévus en parallèle en plus du projet de faire un court-métrage collectif à la fin de cet événement. De notre envoyée spéciale