L'une des rares fêtes du cinéma destinée essentiellement aux jeunes, le festival de Taghit s'ouvre demain dans la wilaya de Béchar après une première édition l'an dernier qui a rassemblé principalement les nôtres autour d'images créees par une nouvelle génération de cinéastes. La seconde édition du festival du court métrage de Taghit, -un rendez-vous qui a deux ans d'âge et qui a été initié par la Fondation des Fennecs d'Or que préside Hamraoui Habib Chawki, ex- DG de l'ENTV-, est donc maintenu cette année où pas moins de 13 courts- métrages seront en lice pour les six prix instaurés par le comité d'organisation. Cette manifestation qui se poursuivra jusqu'au 20 décembre prochain, " vise à donner un élan aux productions des jeunes cinéastes à travers le pays, de même qu'elle s'inscrit dans le cadre de la promotion des activités cinématographiques nationales" notent les organisateurs. Confinée dans sa première édition dans un aspect strictement local, cette deuxième édition aura un caractère international. C'est donc çà la nouveauté de cette rencontre qui mettra en compétition officielle des films venus de France, de Tunisie, du Liban, de la Belgique, du Maroc et bien sûr de l'Algérie. Placé sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le Taghit d'Or prône comme slogan "la création d'un cadre de rencontres, de dialogue et d'échanges cinématographiques, essentiellement tourné vers le court- métrage, sans oublier la diffusion, la promotion et l'encouragement des jeunes cinéastes dans leurs ambitions créatrices. Comme dans toutes les rencontres de ce genre, les œuvres sélectionnées doivent être tournées entre 2006 et 2008 et doivent nécessairement être des fictions. Autre nouveauté cette année, l'intégration de la section atelier, un espace qui permettra aux réalisateurs participant au Taghit d'Or, de réaliser ensemble un même court-métrage pendant la durée de la manifestation. Seront par ailleurs maintenues les quaâdates ou leçons cinématographiques, un autre espace qui servira de tribune pour les initiés ou non à la chose cinématographique, de débattre en toute liberté autour des œuvres ainsi que de leur vision sur le 7e art. Les prix qui figurent dans le palmarès de ce festival sont cette année au nombre de six et se résument en le Taghit d'Or du meilleur court-métrage, Prix de la meilleure réalisation, Prix du meilleur scénario, Prix de la meilleure interprétation féminine, Prix de la meilleure Interprétation masculine et le Prix du meilleur film algérien. Le jury ne délivrera pas de prix ex-aequo. Bien sûr, en parallèle de la compétition il y aura des projections spéciales chaque jour, dont on peut citer le court-métrage " El Quahira mounawara bi ahliha " de Youcef Chahine, " Mascarades ", le premier long-métrage de Lyès Salem et " Ponte Corvo ", de Mario Canale, en présence de sa femme. Grosso modo, le programme comprendra une sélection " compétition internationale " ouverte aux films de fiction réalisés entre 2007 et 2008, un panorama national, des conférences et débats ainsi que des leçons, des ateliers, et autres activités parallèles. Cette année encore, les professionnels du 7e art dispenseront des leçons aux jeunes réalisateurs dont les thèmes sont entre autres, " Quand la lumière habille le sens " qui sera dispensé par Allal Yahiaoui, directeur de la photographie et " Quand le cadre devient un instrument psychologique " dispensé par Daoud Wlad Essayed, célèbre réalisateur marocain.Des rencontres entre réalisateurs, dans le cadre de différents ateliers, sont également au menu de cette deuxième édition du " Taghit d'Or ", dont le jury est constitué de personnalités issues de différents pays, notamment la cinéaste Iranienne Aytan Multosary, les réalisateurs hindous et comoriens Richie Meht et Mohamed Said Oma et ainsi que le critique algérien Mouloud Mimoun.Présidé par Aytan Multosary, ce jury aura à décerner les six trophées qui revêtent d'or et déjà une valeur symbolique plus qu'autre chose. Le Taghit d'Ores qui est une rare rencontre cinématographiques semble suppléer la disparition précoce du très attrayant festival du genre, le Cannes Juniors de Timimoun créé à la fin des années 90 par le cinéaste Mohamed Chouikh. Yasmine Ben