Vingt ans après sa première demande, l'Algérie n'arrive toujours pas à intégrer le cercle des membres de l'OMC. C'est dans ce long processus que l'Algérie a décidé de prendre son temps pour ladite adhésion. En tout cas, c'est ce qu'on peut comprendre de la déclaration de ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, qui a souligné que l 'Algérie veut adhérer à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) "dans les meilleures conditions et les meilleurs avantages pour son économie". Dans une déclaration à la presse, en marge des travaux de l'APN consacrés au plan d'action du gouvernement, M. Djaâboub a fait savoir que l'Algérie avait reçu, il y a presque cinq mois, le dernier paquet de questions qui émanent essentiellement des Etats-Unis et de l'Union européenne (UE). Précisant que "les requêtes ont été dispatchées sur les secteurs concernés". Il s'agit, notamment, du commerce d'Etat, l'interdiction par l'Algérie de l'importation des véhicules d'occasion, la taxe intérieure de consommation, et le tarif du gaz. Sur ce dernier point , il a expliqué que cette question de tarif du gaz et celle qui préoccupe le plus la partie algérienne, a insisté M. Djaâboub. A ce titre, le ministre a précisé que l'Algérie a déjà fait les efforts nécessaires et que le comité gouvernemental chargé du dossier s'est réuni plusieurs fois, sous la présidence d'Ahmed Ouyahia pour examiner les réponses, lesquelles ont été envoyées à l'OMC. Dans ce cadre, il a fait savoir que l'Algérie attend les réactions et la date du prochain round pour relancer les négociations. Pour ce qui est des précédentes questions, il précisé qu'il s'agit "des requêtes sur lesquelles on n'a pas encore trouvé de consensus". "Pour nous, nous estimons que l'Algérie a déjà fait les efforts nécessaires", a-t-il encore ajouté. Interrogé sur le retard enregistré dans le processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC, M. Djaâboub a fait remarquer qu'à "l'heure actuelle, (ce retard) quelque chose malheur est bon ", expliquant que notre pays a été épargné par la crise mondiale actuelle parce que qu'il n'est pas "bronché à l'économie mondiale". "Nous ne sommes pas pressés non plus. Nous voulons adhérer à l'OMC avec les meilleures conditions et les meilleurs avantages pour l'économie nationale", a-t-il conclu. Il y a lieu de rappeler qu'il y a quelques jours le Premier ministre a déclaré que le processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC "n'est pas facile et prendra du temps, en raison de la confrontation d'intérêts des pays membres". Cette déclaration est intervenue quelques jours après l'appel fait à Doha par le président de la République à l'OMC pour faciliter l'accès des pays en développement à cette organisation, Toutefois, le Premier ministre a assuré, depuis Tunis, que "l'adhésion à l'OMC n'est pas contradictoire avec les accords bilatéraux de l'Algérie avec d'autres pays ou avec les zones de libre-échange régionales". Concernant l'adhésion de l'Algérie à la zone arabe de libre-échange, programmée en janvier 2009, il a expliqué que ce dispositif aura beaucoup d'avantages pour l'Algérie. Ajoutant que le dossier complet de l'adhésion a été remis dimanche dernier à l'ambassadeur d'Algérie en Egypte pour le déposer au secrétariat général de la Ligue arabe. Il y a lieu de souligner, à ce propos, que "l'Algérie a importé auprès des pays arabes pour un montant de 865 millions dollars et a exporté vers cette région pour 1,5 milliard dollars".