Le premier Forum euroméditerranéen consacré à l'enseignement technique et à la formation professionnelle (EFTP) s'est tenu le jeudi dernier à Marseille. Cette manifestation était organisée dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée et de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. L'Algérie a été représentée par le conseiller du président du Conseil national économique et social Aomar Boukhezar, qui a axé son intervention sur le fait que les investissements directs étrangers en Algérie sont très timides par rapport aux efforts consentis par l'Algérie afin de séduire les investisseurs étrangers, notamment européens. Selon Boukhezar, l'Algérie ne souffre pas de problèmes de financement, sur les dix ans à venir, et le système bancaire algérien est en constant amélioration. Dans ce sillage, il a suggéré aux Européens d'investir en Algérie, notamment dans "l'économie numérique qui est le secteur le plus générateur de croissance". S'agissant de la formation professionnelle en Algérie Boukhezar a reconnu que ce réseau est mal organisé et souffre d'un manque de moyens matériels et humains, tout en invitant, les pays du Maghreb à élaborer une plateforme commune de propositions à l'intention des pays du Nord. Pour sa part, El Hassane Benmoussa, secrétaire général de la formation professionnelle au Maroc, a estimé que la priorité est aux métiers exportateurs "nous avons besoin de projets structurants". En outre, les pays du Sud participant à ce Forum ont mis l'accent sur la nécessité de booster la coopération à travers des projets concrets. Le point défendu par les représentants de la rive sud est la croissance des investissements directs étrangers dans leurs économies. L'investissement économique améliorera les systèmes de formation professionnelle des pays du Sud. La modernisation de la formation professionnelle et technique des pays membres de l'Union méditerranéenne est impérative pour répondre aux nouveaux défis de la mondialisation, mais surtout, l'approfondissement des complémentarités économiques et industrielles entre les pays de l'Union européenne et les pays partenaires de la rive sud de la Méditerranée, compte tenu des systèmes de formation professionnelle initiale et continue qui sont incapables de faire face aux nouvelles exigences. En conséquence, un plan d'action a été dégagé de la rencontre, et qui s'articule essentiellement sur l'amplification de la mobilité professionnelles entre les pays membres de l'UPM. A travers la création d'un dispositif régional pour faciliter le transfert du savoir-faire, qui sera suivie d'un cadre régional de certification des acquis de formation et d'éducation. Mais cela ne va pas se produire sans une vision commune des besoins en formation. Et enfin, la création de plateformes régionales de formation dans les domaines correspondant aux 6 initiatives clés retenues par le Sommet de Paris et en particulier aux trois projets prioritaires, à savoir la dépollution de la Méditerranée, l'autoroute de la mer, les autoroutes terrestres et le plan solaire méditerranéen.