Le groupe Jeune Afrique, dans son hors série n° 20, vient de publier pour la dixième année consécutive, le classement des 500 premières entreprises d'Afrique. L'enquête a porté sur un peu plus de 6 000 entreprises africaines répertoriées dans les bases de données du magazine. Parmi ces entreprises, près de 4 500 ont reçu un questionnaire détaillé. Après vérification des chiffres communiqués (année 2007), "nous avons établi un classement comportant les données de plus d'un millier de sociétés", explique Jean-Dominique Geslin dans l'éditorial du numéro suscité. Ces données ont permis de réaliser le Top 500, mais aussi les 15 classements par pays, et les 10 classements par secteur incluant des sociétés dont le chiffre d'affaires est insuffisant pour figurer dans le palmarès général. Le premier constat fait par Jeune Afrique dans ce hors série est qu'en l'espace d'une décennie, le chiffre d'affaires cumulé des 500 meilleures entreprises africaines a plus que doublé. Il a atteint 567,5 milliards de dollars en 2008, contre 225 milliards de dollars en 1999, année du premier classement. L'Afrique a donc doublé la mise. De même, le chiffre d'affaires des plus " petites " entreprises répertoriées en 1999 ne dépassait pas les 15 millions de dollars. Dix ans après, il est d'un peu plus de 30 millions de dollars. Ce que l'on peut également tirer de ce hors série, c'est la détermination du secteur le plus porteur en Afrique. Et de prime abord, l'on constate que l'exploitation et la transformation des hydrocarbures restent l'activité dominante des 500. Même si leur influence continue de diminuer. Ce secteur représente en effet 22,19% du chiffre d'affaires cumulé contre 23,31% l'année dernière. Ainsi l'Algérie est représentée par 29 entreprises qui figurent dans ce classement. Comme dans l'ensemble de ce Top 500, les hydrocarbures sont le premier contributeur au chiffre d'affaires global. La proportion est de 23,31% pour les 500 mais de 87% pour ces 29 entreprises algériennes qui y sont donc, présentes ; dont 8 sont actives dans les hydrocarbures. De la Sonatrach classée première sur le podium à l'Entreprise des grands travaux pétroliers classée 469e en passant par l'Entreprise nationale de distribution des produits pétroliers classée 36e ou la Société nationale de raffinage du pétrole (58e). En dehors de ces dernières, le paysage algérien est animé par plusieurs groupes d'envergure comme Orascom Télécom Algérie classé en 65e position, Cevital, premier industriel privé du pays classé 74e, ou encore Air Algérie qui se retrouve à la 151e place. Deuxième contributeur au chiffre d'affaires global après l'Afrique du sud (51,57%), avec 15,20% du total, l'Algérie affiche une légère baisse (17,9% il y a un an). Une progression moindre que celle de l'Egypte, dont les 55 entreprises présentent un chiffre d'affaires cumulé en hausse de 49, à 43,9 milliards de dollars et à celle de la Tunisie qui place 30 sociétés. Si elles ne contribuent qu'à hauteur de 2,44% au chiffre d'affaires global, leur progression néanmoins est de 37%. Le Maroc maintient le cap, contribuant à 6 ,75% de l'ensemble (6 ,64% il y a un an), comme le Nigeria (3,19% contre 3,23%). A noter que l'exploitation et la transformation des hydrocarbures restent l'activité dominante des 500 entreprises. Mais leur influence continue de diminuer. Les télécoms, le commerce et les mines affichent les plus fortes progressions par rapport à l'édition précédente. Les télécoms interviennent à hauteur de 12,46% du total, le chiffre d'affaires du secteur ayant progressé de 48% à 70,7 milliards dollars. Le commerce et la distribution sont stables (9,77% du total cette année, 9,98% il y a un an), tandis que les mines deviennent le troisième contributeur.