L'Algérie a connu, avec le lancement du premier programme quinquennal, sa dotation en infrastructures de base nécessaire au développement de l'investissement national et étranger. C'est là, une réponse au questionnement des investisseurs étrangers qui souvent, avant de s'installer, s'assurent avant tout de l'existence de ces infrastructures (port, aéroport, autoroute, voie ferrée, une formation, une main-d'œuvre formée etc.) Sur cette dernière sphère, le programme en question a surtout visé le développement de la ressource humaine. Des résultats probants qui sont visibles aujourd'hui à travers l'autoroute Est-Ouest, la transsaharienne, les rocades etc., vont permettre à l'investisseur national et étranger de "réaliser son investissement dans les conditions les plus favorables", a déclaré, jeudi, M. Abdelkrim Mansouri, DG de l'Andi sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Le premier responsable de l'Andi, en rapport avec la crise financière mondiale, se dit ne voir "aucune" raison qui freinerait l'élan de l'investissement en Algérie. "Aujourd'hui, lorsque l'on fait l'analyse de la croissance algérienne, l'Etat continue de développer le pays en créant par la même occasion des opportunités d'investissement pour les nationaux et les étrangers, et en créant encore des emplois. Et là, je ne vois pas comment le deuxième plan quinquennal serait compromis. Nous avons les capacités financières de le réaliser". Il s'appuie sur ses convictions en citant les déclarations du gouverneur, de la Banque d'Algérie, pratiquement l'instance la plus habilitée, qui "assure que nous avons suffisamment d'argent à mener nos programmes. Le premier a été bien mené. Le second le sera. Nous avons beaucoup d'espoir", déclare-t-il. Il estime en tant que promoteur de l'investissement que "le second plan va apporter plus d'opportunités d'investissement, mettra en place les conditions d'attractivité de l'investisseur. Dans notre politique d'investissement, nous voulons diversifier nos exportations. Nous sommes un pays mono-exportateur, et tout le débat est aujourd'hui autour du prix du baril de pétrole parce que nous dépendons du pétrole". Il explique, à cet effet, que tout ce qui est fait en matière de développement, vise à diversifier la production pour pouvoir "exporter autre chose". Il note, dans ce cadre, la création de l'Agence nationale d'investissement, renforcée par la présence des guichets uniques à travers le territoire national. "Au niveau de la PME, il y a les centres de facilitation qui sont en train d'être créés au niveau des wilayas, la mise en place de caisse de garantie pour la PME. Tous ces organes sont mis en place pour faciliter l'entrepreneuriat et permettre aux gens de réaliser leurs projets le plus facilement possible". Revenant sur le débat critiquant l'Etat pour avoir beaucoup d'argent, qui n'est pas mis au profit du développement, M. Mansouri dira qu'"Aujourd'hui, l'Etat veut fructifier cet argent dans le développement du pays (création d'emploi, création d'opportunités d'investissement, création des possibilités à d'autres PME de naître) et d'améliorer le cadre de vie de l'Algérien".Il annonce qu'au niveau de l'Andi, il y a plus de 11 milliards de dollars en cours de réalisation. "Nous avons des projets dans la sidérurgie, le dessalement de l'eau de mer, les cimenteries, les matériaux de construction, le tourisme", cite-t-il pour indiquer qu'il n'est pas d'accord avec l'idée répandue sur les investisseurs qui ne "viennent pas". "Actuellement, nous sommes en train de négocier avec d'autres promoteurs des projets très importants et qui sont évalués à 45 milliards de dollars d'IDE. Nous sommes en négociation pour savoir en quoi l'Algérie va bénéficier et quel sera leur impact sur la politique nationale d'investissement". Il souligne que c'est un investissement gagnant-gagnant dans des projets structurants dans le domaine de la pétrochimie, l'aluminium. Il cite également des investissements nationaux dans le secteur de l'agriculture et de l'élevage. C'est des projets intéressants. Et nous sommes en train de travailler pour leur faciliter l'acte d'investir. Il annonce qu'à partir du premier trimestre de l'année prochaine, les investisseurs peuvent procéder à des investissements en "ligne" sans se déplacer, l'ouverture de deux nouveaux guichets unique au niveau des wilayas de Biskra et Jijel, ce qui portera le nombre à 15 au niveau du territoire national. "Nous sommes également en train de mener des actions avec le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour mettre en synergie les efforts des autorités locales (chefs de daïra, P/APC, les walis, etc.) pour les mener à réaliser des projets avec moins de difficultés possible". Evoquant la question du foncier industriel, M. Mansouri indique que le mécanisme de la concession est bien accueilli par les investisseurs. La concession est en mesure de réduire le fardeau financier. Il précise dans ce contexte que la vente aux enchères des terrains s'applique à tout le monde. Il note dans ce sillage que Eamar a de très grands projets sur l'Algérie. "Ce sont des projets importants, nous sommes en train de négocier leur faisabilité". Il annonce que le ministère de l'Industrie et la Promotion des investissements a signé un mémorandum avec ce groupe qui a plusieurs projets. "Malgré la crise financière, nous n'avons aucun gel de projets. Aucun investisseur étranger ne s'est rétracté en Algérie. Tous les projets enregistrés à l'Andi ou ceux en négociation sont maintenus". Il précise que mercredi, il a signé une convention d'investissement avec le groupe Beteca France qui a monté un projet de partenariat avec la SNVI. "Au niveau de l'agence, je n'ai enregistré aucun dossier, aucun courrier, disant qu'on va revoir notre investissement sur l'Algérie. Je rassure tout le monde, il n'y a pas report, ni d'annulation de projets ", assure le DG de l'Andi.