L'un des principe les plus sacré du défunt président Houari Boumediene reste au yeux de tous son soutien constant et sans réserve apporté à l'autodétermination des peuples en lutte pour le recouvrement de leur liberté. Un soutien qui avait fait qu'Alger était qualifiée de "la Mecque des révolutionnaires". Ce constat a été réitère jeudi par jeudi d'anciens proches de Boumediene lors d'une conférence sur le thème "Boumediene et l'autodétermination des peuples", organisée au centre de presse d'El-Moudjahid, par l'association Mechaâl Echahid. Apportant une somme de témoignages sur le soutien "sans réserve" apporté par Boumediene aux mouvements de libération à travers le monde, l'ancien haut responsable du FLN, Djelloul Melaïka, a indiqué que la défense des causes justes des peuples en lutte pour leur autodétermination et leur indépendance, notamment en Afrique, qui était un principe sacré du président Boumediene, avait fait dire à l'ancien militant indépendantiste bissau-guinéen, feu Amical Cabral, que "si les musulmans font leur prière dans les Lieux Saints, les chrétiens au Vatican, les révolutions la font en Algérie". Il a, d'autre part, évoqué des faits relatifs à l'engagement du président Boumediene pour les causes des peuples colonisés, surtout en Afrique, en citant le cas du Mozambique, de la Guinée-Bissau, du Cap vert, alors sous-occupation portugaise, rappelant que Boumediene avait refusé de nouer des relations diplomatiques avec le Portugal du dictateur Salazar. S'agissant de la lutte du peuple palestinien, le président Boumediene avait laissé sa fameuses expression, "l'Algérie est avec la Palestine à tort ou à raison", a-t-il encore rappelé. Boumediene a également fait du soutien à l'indépendance du peuple sahraoui sous domination marocaine, un principe puisé de l'expérience de l'Algérie en tant qu'ancien pays colonisé, a dit M. Melaïka, ajoutant qu'il a même convaincu le général Franco de reconnaître que la question sahraouie est un problème de décolonisation. Intervenant sur le même sujet, M. Abderrazak Bouhara, vice-président du Conseil de la nation, a apporté son témoignage notamment sur le cas du Vietnam, où il était ambassadeur, en soulignant que Boumediene soutenait "sans réserve" la lutte du peuple vietnamien pour son indépendance dans les années 1960 et 1970. M. Bouhara a expliqué que la défense du droit des peuples colonisés à l'autodétermination a été héritée par Boumediene du mouvement national, mais aussi de sa formation politique en Egypte auprès des étudiants qui militaient pour l'indépendance des pays du Maghreb. L'engagement de Boumediene aux côtés des causes justes de par le monde a été également réaffirmé par les représentants de l'Autorité palestinienne et du Front Polisario, qui ont souligné l'aide apportée par l'Algérie à ces causes encore aujourd'hui, sans issue. Mme Anissa Boumediene, l'épouse du défunt, a quant à elle a affirmé que le président était "pragmatique" dans ses positions de soutien aux peuples en lutte pour leur liberté, "privilégiant les faits aux paroles". Mme Boumediene a appelé, à cette occasion, les anciens collaborateurs ayant côtoyé le président défunt de transmettre aux générations actuelles et à venir leurs témoignages.