L'association Machaâl Echchahid a organisé une conférence sous le thème «Houari Boumediene, un moudjahid de la Révolution de Novembre». De nombreux témoignages ont été délivrés concernant défunt par son épouse Anissa Boumediene et ses nombreux compagnons de combat, notamment Mahieddine Amimour. L'ancien directeur des services de presse du regretté président de la République et ancien ministre de la Communication, a estimé que le défunt président a été «le professeur de tous les temps». L'ex-ministre de la Communication n'a pas caché son admiration pour cet homme politique, surtout sur ses positions constantes vis-à-vis de la cause des peuples opprimés et singulièrement la cause du peuple palestinien. M.Amimour qui a consacré un ouvrage au défunt président intitulé Quelques jours avec le président Houari Boumediene reste frappé par la force de travail de celui qui a fait de l'Algérie son unique préoccupation. Abderrazak Bouhara apporte pour sa part son témoignage en parlant largement de l'oeuvre du défunt qui a consisté à consolider l'indépendance du pays, notamment par le bornage de nos frontières avec les pays voisins. Bouhara a également insisté sur le fait que le défunt président Boumediene «haïssait l'esprit régionaliste ou tribal, il appartient à tous les Algériens». Le général en retraite, Abdelhamid Metatla a évoqué les manoeuvres et la stratégie de la France pour déstabiliser le FLN et l'ALN auxquelles l'ancien président a fait face. Abdelkader Bouselham, ancien diplomate et ex-chef protocolaire au ministère des Affaires étrangères, s'est étalé sur le rôle qu'a tenu Boumediene dans l'unification des rangs arabes notamment par des positions avancées et rigoureuses de soutien au peuple palestinien. De fait, sa dernière action a été sa participation au Sommet arabe du «refus» organisé en novembre 1978 à Damas, quasiment à quelques semaines de son décès. Le plus vibrant hommage qui lui été rendu a été celui de Anissa Boumediene, son épouse. «Mon époux a été le plus humble des maris, son travail l'absorbait, il avait une mémoire phénoménale, c'est quelqu'un qui se maîtrisait quand les choses n'allaient pas bien.» Pour l'avocate Boumediene, son conjoint «avait l'entière confiance du peuple algérien et était très fidèle aux chouhadas. C'est avec une voix émue qu'il évoquait les martyrs, notamment Larbi Ben M'hidi», ajouta-t-elle. A quelques jours de la commémoration de sa mort, les hommages se poursuivront à travers le pays par l'organisation de conférences sur la vie du défunt et notamment le traditionnel forum qu'organise chaque année l'Unja qui sera cette année à sa douzième édition et sera abrité par sa ville natale, Guelma.