La baisse des prix de l'Internet haut débit (ADSL) de 50% a engendré des pertes énormes aux ISP (Internet Service Provider), a déclaré, hier, l'invité du Forum d'El Moudjahid, M. Nouar Harzballah P-DG de l'Eepad, le premier fournisseur d'ADSL Haut débit en Algérie. "Cette baisse a engendré des pertes énormes aux providers, il faut que l'ARPT (Autorité de régulation et de la poste et des télécommunications) règle ce problème pour permettre aux ISP de continuer à appliquer leur feuille de route, et se développer, puisqu'ils sont vraiment dans l'impasse, les ISP connaissent actuellement une difficulté financière, cette baisse a été au détriment de la qualité ; la bataille n'est pas autour de l'accès mais dans le développement des services et des produits locaux", a-t-il dit. Selon l'orateur, cette instruction ministérielle à eu un impact négatif vis-à-vis des IPS dont plusieurs d'entre eux ont bloqué leurs services aux nouveaux abonnés. "Nous avons continué à payer les prestations de services malgré les pertes, mais Eepad continuera à proposer et développer d'autres services", souligne-t-il. Concernant l'opération Osratic, le conférencier a préféré la qualifier de ralentissement et non pas d'échec. Lors de cette rencontre qui s'est articulée sur l'état des lieux des TIC en Algérie et de l'ADSL haut débit, la position de notre pays est meilleure par rapport aux autres pays du Maghreb et d'Afrique. Il en ressort que l'Algérie se retrouve à la 6e place au niveau de l'Afrique dans le domaine des TIC. "Notre pays compte 4,5 millions d'internautes, 6000 cybercafés, 30 providers, 3500 sites web, et plus de 200 000 abonnés à l'ADSL, il est à la troisième place au niveau du Maghreb, on peut arriver d'ici l'année prochaine à la seconde place", a-t-il estimé. L'Algérie est classée parmi les 6 premiers pays africains en pourcentage d'internautes avec l'Afrique du Sud, l'Egypte, la Tunisie, le Maroc et le Botswana. Ces chiffres s'expliquent par les prix d'accès coûteux. Ce faible nombre d'internautes dans le continent en général est expliqué par notamment trois facteurs, à savoir les prix coûteux de la connexion, la lenteur dans la connexion (faible débit), et l'absence du contenu national. En outre, les internautes africains naviguent sur les sites autres que ceux de leur continent et les rares sites, créés récemment sont dédiés à l'artisanats, au tourisme et à la presse, car l'Afrique n'a pas encore démarré réellement dans la production forte de contenus, 2% seulement du marché de l'attribution des noms de domaines sont créer et l'extension des noms des domaines est cédée annuellement à un prix excessif, il est 12 fois plus cher qu'en Europe. Donc face au manque du contenu national, les internautes africains préfèrent les sites de piratage et gratuits, musique écoute et téléchargement, vidéo, la tchatche, football, recherche d'emploi. Selon le premier responsable de l'Eepad, il faut favoriser un environnement adéquat au développement de l'offre d'infrastructures, de contenus et de services, via des mesures en faveur de la création d'entreprises, instaurer un climat de confiance, en fixant des règles du jeu pour les différents acteurs de la société de l'information. sensibiliser et intervenir pour une plus grande sécurisation des contenus, permettre le développement de toutes les applications, télémédecine, formation, Internet, télé procédures, vente à distance, offrir des services à contenus diversifiés et compétitifs. A noter que le chiffre d'affaires de l'Eepad a atteint 2,2 milliards de DA. L'objectif de la société est de continuer à développer le réseau ADSL pour couvrir 48 wilayas (42 actuellement), atteindre le million d'abonnés ADSL Assila à l'horizon 2013. Faire de clic forma une plateforme de télé-enseignement utilisée par 500 000 étudiants, satisfaire, à 2013, un million d'acquéreurs en pach PC portable plus ADSL.