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L'agroalimentaire et la pétrochimie boostent l'industrie publique Alors que la sidérurgie, le textile et l'électronique enregistrent des contre-performances
Le secteur public industriel est en voie de renouer avec la croissance. C'est du moins ce qui se dégage des résultats enregistrés récemment dans ce secteur, durant les neuf premiers mois de l'année qui vient de s'achever (2008). En effet, comme cela a été rendu public, hier, par l'Office national des statistiques (ONS), le secteur public industriel a enregistré une croissance de 2,2% de janvier jusqu'à la fin septembre de l'année 2008. Avant de se pencher sur les détails concernant les branches d'activité où la croissance a été relevée, il est utile de noter que ce regain d'intérêt dans le secteur public intervient à un moment où le gouvernement a engagé un nouveau processus de renforcement des moyens de production dans le secteur étatique et cela en prélude à la mise en uvre de la nouvelle stratégie industrielle projetée par le ministère de l'Industrie et de la promotion des investissements. Une croissance de 2,2% durant neuf mois a été ainsi jugée intéressante, lorsque l'on sait que durant toute l'année 2007 ce taux n'a pas dépassé le cap de 0,3% comparativement à l'année d'avant (2006). Dans le sillage des résultats enregistrés durant les neuf premiers mois de l'année 2008, l'Office national des statistiques relève une légère hausse de 0,8% dans la branche des industries manufacturières et ce, "en dépit d'une tendance à la baisse durant le troisième trimestre de l'année dernière". Entre juillet et septembre 2008 la branche en question a enregistré une croissance négative de (-2,4%). Parmi les industries qui ont enregistré des performances plus ou moins positives durant les neuf premiers mois de l'année dernière, il y a lieu de relever l'industrie agroalimentaire avec une appréciation de +12,8%, la branche énergétique avec +9,1%, la chimie, le caoutchouc et le plastique avec + 8% et enfin, l'industrie des mines et carrières avec +7,9 % de croissance. En revanche, durant cette période les mêmes résultats ont fait état de nombreuses autres branches d'activité ayant enregistré des contre-performances suite à de nombreuses difficultés. Dans ce chapitre, l'on relèvera, entre autres, les industries diverses avec une décroissance de l'ordre de (-18,9%) par rapport à l'année d'avant (2007), la branche du bois, liège et papier avec des contre-performances de (-10,6 %), a encore noté l'Office national des statistiques. La baisse n'a pas, non plus, épargné les branches des industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques, avec un résultat négatif durant les neuf premiers mois de 2008 de l'ordre de (-5,2%), les cuirs et chaussures (-3,2%), les textiles (-1,9%) et les matériaux de construction céramique et verre avec (-1,1%). Les hydrocarbures ont également enregistré, durant cette période, un résultat négatif de l'ordre de -0,6%. En conclusion, l'ONS précise que "le nouvel indice sur lequel a été calculée la production industrielle de ces neuf premiers mois de l'année 2008, a été élaboré suite aux mutations qui ont été introduites dans le secteur de l'industrie". En effet, suite à la privatisation de certaines entreprises et la cessation d'autres, le nombre d'entreprises publiques a connu une tendance à la baisse. Ainsi, le nombre d'entreprises et filiales sorties du champ de l'enquête de l'ONS sur la production industrielle (privatisées ou dissoutes) est de 90 unités. La liste des produits a été réduite de 54 produits et trois branches d'activités ont été supprimées, à savoir la branche extraction de minerai métallique non ferreux, celle de la fabrication de corps gras et la branche de fabrication d'autres produits alimentaires, précisent les experts de l'office. M. Amani