Le secteur industriel public algérien baigne toujours dans sa léthargie. Le secteur a accusé, en effet, durant l'année 2002, une baisse de 2%, avec -1,7% pour les neuf derniers mois, selon la note de conjoncture du secteur, rendu publique, hier matin, par El-Hachemi Djaâboub, ministre de l'Industrie, soit la même évolution qu'en 2001. L'industrie publique, toujours selon cette note de conjoncture, devrait connaître une évolution hyperbolique en 2002; après une chute de 6,3%, durant le 1er semestre 2002. Le secteur a pu, au cours du troisième trimestre de la même année, se relever en enregistrant une croissance de 7,9%. L'autre évolution, timide toutefois, touche aux finances des entreprises industrielles publiques. Après un découvert de 54,8 milliards de dinars en 2001, celui-ci s'est légèrement rétréci en bouclant l'année avec 46,4 MDA. Certaines filières ont même dégagé des excédents de trésorerie, notamment celles de l'agroalimentaire, des matériaux de construction et de la chimie. Toutefois, quoique certaines filières aient dégagé, sur le plan comptable, un cash-flow appréciable, elles ne sont point, du moins pour certaines, loin de la chute qu'elles connaissent depuis des années à l'image de la branche de l'agroalimentaire qui a enregistré, durant les trois premiers trimestres de 2002, une croissance négative de -8,9%, en raison, semble-t-il, du fait que le marché a été inondé de produits venant du secteur privé ou de l'importation. La branche mécanique et métallique enregistre aussi un résultat négatif (-8,8%) tandis que la branche textile a effectué une croissance de +5,8%, la chimie-pharmacie (+1,1%), les matériaux de construction (+7,5%), la sidérurgie-métallurgie (+5,5%) et, enfin, la branche électrique et électronique qui réalise une croissance positive de +18,7% (voir notre édition du 31 décembre 2002). L'autre point noir à ajouter au sombre tableau de l'industrie publique est la baisse du chiffre d'affaires (-01%), du volume des investissements (-49%) et l'emploi qui a connu une perte de 5369 emplois quoiqu'il amorce une certaine stabilisation. Par ailleurs, la valeur ajoutée des entreprises industrielles publiques a connu une hausse de 8% au même titre que le volume des exportations qui a enregistré un accroissement de 52%, selon la note de conjoncture ministérielle, durant les neuf premiers mois de 2002.