Pas de prix de long-métrage pour la neuvième édition du festival itinérant du film amazigh -du 11 au 15 janvier- qui s'est déroulé à Sidi-Bel- Abbès avec une forte pensée aux ghazaouis qui sont depuis quatre semaines sous une insoutenable machine de guerre, lancée par l'armée israélienne du Tsahal. Tout au long de ce rendez-vous initié par le ministère de la culture, des projections de films palestiniens ont été proposées pour un public qui a montré son soutien indéfectible pour la Palestine. En tout, dix-neuf productions cinématographiques dont neuf étrangères, se sont disputées les prix " l'Olivier d'or " du meilleur court- métrage, meilleur long-métrage et meilleur film d'animation. Le programme du festival a vu également la projection de 24 films hors compétition dont 12 étrangers. Mais le jury composé de Ali Mouzaoui, auteur de " Mimazrane " et président du jury, Safy Boutella, Hmis Jouher, Jean-Pierre Garcia, directeur du Festival d'Amiens, Omar Fatmouche, Kada Kader et Slimane Hachi, a recalé l'attribution du grand prix de cette rencontre en raison du manque de qualité dans les quatre films qui ont été proposés. Sans surprise, le nombre de long-métrages n'a pas été aussi important que celui de l'an dernier où beaucoup de films qui étaient au programme, avaient bénéficié du soutien financier de " Alger, capitale de la culture arabe 2007." Encore une fois, cela démontre que le cinéma algérien n'existe pas, du fait qu'il est sous tendu par des événement conjoncturels et non par des mécanismes réels de production qui tournent à l'année. Soit ! Néanmoins, le prix spécial du jury a été décerné au film " Tour d'argent " du réalisateur Ali Braham Hafidh, tandis que le prix du meilleur documentaire (250.000 DA), a été octroyé à l'œuvre " Le pays de la montagne " de Rabah Boubras. Ce dernier a été primé pour la forte symbolique de la montagne racontée à travers des images, comme s'il s'agissait d'un véritable personnage. Le meilleur trophée du court-métrage est revenu au film " Izourane " du réalisateur marocain Alaoui Amharzi alors que le prix du meilleur film d'animation est revenu à " Le trésor d'une autre planète " de Ifaz Maâtoub. Comme chaque année, une section réservée au meilleur scénario a retenu des projets dont "Histoire d'un handicapé ", écrite par Ahcene Sail ainsi que " Rêve mortel " de Abdelmadjid Ijebbour qui a été détenteur d'un stage en France. La mention spéciale du jury pour la meilleure musique du cinéma, a été décernée au Marocain Abdallah Labdaoui dans le film " khouya Tarek ". Pas de prix d'interprétation féminine, ni celui d'interprétation masculine, le jury ayant jugé qu'aucun acteur n'a "assez convaincu." Il faut dire que cette fête du cinéma amazigh organisée sous le slogan, "Pour une libre circulation des idées par le mot et par l'image ", ne s'est pas seulement cantonnée dans les interminables projections, mais a ouvert son espace pour des discussions et débats autour de sujets comme " La critique cinématographique ", " Quelle musique pour le cinéma national" et a consacré une journée d'étude autour de l'œuvre katebienne.De plus, des valeur sûres de la musique à l'image de Safy Boutella, Ait Menguellet, Kamel Hamadi, l'homme de lettres et politicien, Azzouz Beggag ont pris part à cette manifestaion qui louera domicile en 2010 dans la ville de Tamanrasset. Dans un message adressé à l'assistance lu par son représentant Ahmed Bedjaoui, la ministre de la Culture, Khalida Toumi a tenu à saluer la région de Sidi-Bel-Abbès, tout en indiquant que la culture amazighe concerne tous les algériens et que le meilleur moyen de la transmettre aux citoyens est le cinéma. Plusieurs cinéastes étrangers -Iran, France, Maroc, Turquie- ont pris part à ce rendez-vous qui a mis à l'honneur lors de cette édition, l'Iran comme pays hôte. Rebouh H.