L'Union européenne et l'Union africaine ont lancé, vendredi à Bruxelles, le processus de consultation de la première stratégie conjointe UE-Afrique visant à établir un partenariat futur entre les deux parties, stratégie qui sera adoptée lors du 2e sommet UE-Afrique prévu au 2e semestre à Lisbonne (Portugal). Selon la vision convenue entre le commissaire Louis Michel et le président de la commission de l'Union africaine, Alpha Omar Konaré, cette démarche vise à "développer la vision politique et la praticabilité" de ce partenariat, précise un communiqué de la commission européenne rendu public vendredi soir. Une "large consultation" regroupant les opérateurs économiques européens et africains a été, lancée par MM. Konaré et Michel pour déterminer les principaux défis, objectifs et priorités de la stratégie UE-Afrique. Ces consultations visent à enregistrer les "opinions" exprimées sur l'avenir des relations euro-africaines, et les suggestions qui pourraient influe sur l'avenir commun de l'UE et de l'Afrique. Suivant une procédure à deux étapes, la consultation sera présentée, dans un premier temps, sous forme de projet lors de la réunion ministérielle UE-Afrique, prévue pour le 15 mai à Bruxelles qui sera ensuite examinée sous forme stratégie finale UE-Afrique et soumise pour adoption, à la fin de l'année 2007, lors du Sommet UE /Afrique. M. Konaré a lancé à cette occasion un appel à "tous les Africains, tous statuts sociaux confondus, en Afrique et dans la Diaspora, à prendre part à cette consultation", qui constitue, a-t-il indiqué, "'une opportunité pour tous, de prendre part au développement de la stratégie conjointe en vue d'assurer un avenir meilleur pour l'Afrique". "Vous êtes la voix de l'Afrique, alors levez-vous et faites-vous entendre à travers vos inputs respectifs à ce processus", a-t-il ajouté. De son côté, Louis Michel a invité "les membres de la société civile, les syndicalistes, les entrepreneurs et tous les citoyens africains et européens qui se sentiront concernés par l'avenir de nos deux continents à bien vouloir s'engager davantage et lever leurs voix tout en mettant l'input nécessaire pour faire avancer le processus", a noté le commissaire Michel.