L'insertion des jeunes diplômés de la formation professionnelle dans le monde du travail se fait pour l'heure à une cadence moins soutenue.L'absence de débouchés pour ces diplômés s'explique essentiellement par le manque de qualification permettant de concurrencer la main d'œuvre étrangère qui, elle, a acquis une place de choix sur le marché de travail en Algérie. Et les chiffres fournis par l'inspecteur général au ministère de la Formation professionnelle, confortent cette idée puisque, selon Akli Hamami, invité de la chaîne III de la Radio nationale, seulement " 25 % des stagiaires ayant suivi une formation par le biais de l'apprentissage ont réussi à intégrer le monde du travail ". C'est peu au vu des besoins du marché et des entreprises, qui enregistrent un manque criant en main-d'œuvre qualifiée. Celles-ci se rabattent souvent sur la main d'œuvre étrangère comme c'est le cas pour le BTPH ou les Chinois occupent une place prépondérante. Les deux ministères, à savoir celui de la Formation professionnelle et des Travaux publics en sont conscients, et une convention est signée entre les deux départements afin de permettre une meilleure " intégration pour les jeunes dans le marché du travail ", a affirmé l'inspecteur général au ministère de la Formation professionnelle. Pourtant, ce secteur continue d'attirer de plus en plus de candidat et ce, même si leur nombre reste insuffisant. Pour la formation par apprentissage, où le stagiaire se voit offrir certains avantages comme le présalaire, la formule connait un certain engouement puisque pas mois de " 210.000 stagiaires sont déjà inscrits ". Le secteur tente en tout cas d'opérer sa mue et répondre aux besoins de l'économie nationale. Désormais la formation est dispensée sur la base d'une " gestion par la demande et non par l'offre, c'est-à-dire arriver à une formation diplômante ", a souligné Akli Hamami qui précise au passage que le nombre total des stagiaires est actuellement de " 650 000 ". L'objectif de la tutelle, selon lui, est d'axer la formation sur l'apprentissage . " Nous voulons arriver à former plus de la moitié en apprentissage ", a-t-il indiqué. Pour y arriver, un travail de sensibilisation est entamé par le ministère et " les jeunes sont destinataires de SMS les invitants à choisir la formation professionnelle ". Akil Hamami est revenu ainsi sur la prochaine conférence nationale sur la politique de prise en charge des jeunes prévue au mois de mars, qui se veut un espace pour une meilleure valorisation des métiers de la formation professionnelle. Ce secteur qui a bénéficié pour cette année d'un budget de fonctionnement de " 26 milliards de dinars, compte mettre le paquet sur la formation des enseignants ". Il précisera ainsi que pas moins de " 5 000 postes sont à pourvoir ". Les responsables du secteur entendent également freiner la déperdition qui a atteint " 10% en 2008 ". Abdelghani M.