L'article 87 bis de la loi 90-11 relatif au SNMG ne sera pas abrogé mais plutôt "reformulé", a déclaré, mercredi à Alger, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale M. Tayeb Louh. Le ministre qui a présidé la séance de signature de la convention d'insertion de 1000 jeunes chômeurs entre l'Arcofina et l'Agence nationale d'emploi Anem, a répondu aux questions des journalistes concernant de nombreux dossiers relevant de son secteur. Concernant le dossier des statuts particuliers, M. Louh n'a pas livré de chiffre exact ; il s'est contenté de dire qu'ils sont en voie de finalisation et il sera, ensuite, procédé à la révision des points sensibles avec les partenaires sociaux à savoir l'UGTA. Et pour boucler tous les dossiers qui concernent les conventions collectives de branches, le ministre a affirmé qu'elles sont finalisées et seront signées le 1er mai prochain. Par ailleurs, dans sa mission officielle de présider la séance de signature de la convention, M. Louh a voulu faire de cet événement l'annonce d'une nouvelle démarche pour l'insertion professionnelle en faisant l'éloge de sa politique d'emploi. Il a indiqué, dans ce sens, que les pouvoirs publics encourage les entreprises créatrices d'emplois à travers la consécration de la politique de promotion d'emploi qui a permis, selon lui, une réduction significative du taux de chômage en 2009 en le portant à 10% alors qu'il était de plus de 11% en 2008. Aussi, une manière d'encourager les opérateurs économiques qui veulent investir dans notre pays et de changer la perception des investisseurs, de l'Algérie comme réceptacle où on écoule ses produits. La convention entre les opérateurs économiques et les organismes de promotion d'emploi dans le cadre de la formule CTA a, selon lui, un double impact. Il permet d'un côté de résorber le chômage par l'insertion professionnelle des jeunes demandeurs d'emploi et l'encouragement des entreprises à davantage d'initiatives créatrices de richesses. Il a également insisté sur la qualification de la main-d'œuvre dans le cadre de cette formule. En faisant le constat dans le domaine du BTPH, qui enregistre un manque criant de main-d'œuvre qualifiée, notamment des ingénieurs en génie civil, le ministre, signale que la formule de CTA qui prévoit un volet formation sur site est une parade efficace pour disposer de main-d'œuvre qualifiée. M. Louh a, toutefois, tenu à rappeler les avantages et les bénéfices que les recruteurs peuvent tirer en rappelant que la formule du contrat de travail aidé assure aux employeurs ayant recruté cette catégorie de jeunes une contribution de l'Etat au salaire du jeune diplômé de façon dégressive pendant une durée de trois ans et une réduction des charges sociales. La contribution de l'Etat au salaire sera de 12 000 DA pour la première année, 10 000 DA pour la seconde année et 8 000 DA pour la troisième année. Dans ce sens, le ministre a appelé les opérateurs économiques à saisir cette occasion en investissant dans les ressources humaines. Il a révélé, par la suite, l'approche économique du monde du travail consacrée dans la loi de finances 2009 qui prévoit une assistance de l'Etat à l'intégration de 300.000 chômeurs. "La politique de promotion d'emploi engagée par les pouvoirs publics, à travers la contribution de l'Etat dans le salaire, est amorcée par une approche sociale qui n'est autre qu'un pont vers l'approche économique", a-t-il signalé. Il est à rappeler que l'intégration professionnelle de 1000 diplômés chômeurs dans le gigantesque projet d'AlgerMedina, s'est concrétisée à l'issue de la signature d'une convention entre le groupe chargé du projet Arcofina et l'Agence nationale d'emploi Anem. L'insertion de ces jeunes demandeurs d'emploi entre dans le cadre de la formule contrat de travail aidé CTA entrée en vigueur en 2008 à la faveur de la politique de la promotion d'emploi.