EIIC plus que déterminé à poursuivre ses projets en Algérie

Camille Nassar met fin à la polémique autour du gel de certains projets de son groupe dans le pays

" Nous sommes, ici, pour une présence durable et nous ne recherchons pas le profit immédiat. Nous sommes venus avec l'état d'esprit de faire en sorte de nous adapter aux réalités de l'Algérie, pas avec l'intention d'imposer notre vision des choses. Notre engagement en Algérie est conforté par le climat de confiance, les solides liens d'amitié entre l'Algérie et les Emirats, les potentialités énormes du marché algérien ". C'est en ces termes, que le nouveau président exécutif de EIIC Algérie (Emirates International Investissement Company), Camille Nassar, vient d'infirmer, il y a quelques jours, la polémique autour du gel de certains projets de EIIC en Algérie, notamment, celui relatif au Dounya Parc. Il est vrai que depuis le départ de Malik Si Hassen, ancien P-DG du groupe, les rumeurs circulaient à bon vent, dans la presse algérienne, concernant le gel de la totalité des projets de non seulement l'EIIC, mais aussi du groupe émirati Emaar, le saoudien Sidar et le consortium émirati Dubal et Mubadala. Entre les coups de boutoir de la crise qui a mis à mal la place boursière des pays du Golfe (les EAU en particulier), et la nouvelle loi algérienne des investissements, certains de ces groupes émiratis, qui disposent toujours d'une frappe financière considérable, ont été contraints de repenser leur stratégie. A en croire le nouveau P-DG du géant de l'immobilier, les projets prévus de EIIC en Algérie seront maintenus, et que le retard liés au lancement du projet du parc Dounya, n'est cependant, lié ni à la crise financière ni aux nouvelles directives des pouvoirs publics, concernant les investissements étrangers dans le pays. Il s'agissait d'un problème d'expropriation qui, actuellement, solutionné à hauteur de 80%, devra être réglé, selon Camille Nassar, vers la fin de ce mois de janvier ou début février. D'autant, que le Conseil national de l'investissement (CNI) a, déjà validé ces expropriations et devra ainsi, par la même, permettre à EIIC de déposer son dossier auprès de l'ANDI (Agence nationale de développement de l'investissement), et ce après délimitation du périmètre devant abriter le parc Dounya. Cette procédure constitue, selon lui, la dernière ligne droite avant l'implantation des chantiers. Considéré comme le plus grand parc urbain au monde, Dounya Parc, devrait occuper une superficie de 670 ha aux Grands Vents, à Alger. Ses alentours seront dotés d'aménagements divers (hôpital, école internationale, hôtels, aires de loisirs et de services). Par ailleurs, l'installation d'une usine de câbles à Bouira par EIIC semble avancer puisque l'entreprise a été en mesure d'acquérir les terrains nécessaires au démarrage du chantier (investissement situé autour de 70 millions de dollars). EIIC a enfin soumis, par le biais de sa filiale algérienne SAEI (Société algéro-émiratie d'investissement), un projet de complexe d'aluminium et de fer dans la région oranaise. EIIC entend même ouvrir une banque en Algérie. Un dossier a été déposé auprès de la Banque d'Algérie depuis une année. Cette panoplie de projets que devra honorer le groupe EIIC, et qui coûtera une enveloppe budgétaire globale avoisinant les 20 milliards de dollars, sera prochainement, présentée au président de la République et au Premier ministre. Adnane Cherih