Le Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi) a émis un certain nombre de propositions visant à ''préserver les intérêts des producteurs algériens'' dans la cadre de l'adhésion de l'Algérie à la zone arabe de libre échange (ZALE). Ces propositions rejoignent, pour la plupart, celles formulées récemment par la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) et le Conseil supérieur du patronat algérien (CSP). Ainsi, le Ceimi préconise l'intégration dans la législation nationale de l'obligation pour les importateurs algériens de faire viser les certificats d'origine des marchandises importées à partir des pays arabes par les missions économiques des ambassades algériennes dans ces pays, a-t-il indiqué dans un communiqué. Il explique que cette manière de faire parait la mieux à même de garantir "l'absence de toutes les dérives'' découlant de pratiques déloyales consistant à attribuer une origine arabe à des produits fabriqués ailleurs pour leur faire bénéficier des avantages douaniers. Il demande également que l'Algérie doit se doter de toute urgence d'un "arsenal réglementaire opérationnel et absolument incontournable" dans le but de préserver la santé et la sécurité du consommateur algérien des risques que lui font courir certains produits dangereux importés. Le CEIMI souhaite aussi que les pouvoirs publics se penchent sur les conditions d'exercice des producteurs algériens ''qui devraient bénéficier des mêmes facilités et avantages que ceux octroyés dans les autres pays arabes''. Toutefois, le gouvernement veut rassurer les patrons sur les bienfaits de l'adhésion de l'Algérie à la Zone arabe de libre-échange. Le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub, a considéré que l'adhésion de l'Algérie à cet espace, en vigueur depuis le 1er janvier 2009, est à même d'optimiser la compétitivité des produits nationaux et ouvrira de nouveaux horizons aux opérateurs algériens pour accéder aux marchés arabes. M. Djaâboub a souligné que l'adhésion de l'Algérie à cette zone " ne se répercutera pas négativement sur la compétitivité du produit national face aux produits et marchandises provenant des Etats membres de la zone ". Il a rappelé dans ce contexte, qu'en vertu de la convention signée en 2004, les pays membres disposent des mécanismes pour la protection du produit local face à un éventuel mouvement important d'importation de marchandises, chaque pays ayant le droit de recourir au gel de ces importations. Il y a quelques semaines, les patrons avaient exprimé leurs appréhensions et demandé le report de cette adhésion. Nassima Bensalem