«Elle doit renouer avec sa vocation essentielle dans le développement de l'industrie nationale.» Dans un entretien exclusif accordé à L'Expression, pour faire le point sur le nouveau programme d'activité du club, le président a précisé que «(son) élection entrait dans un cadre normal, visant à assurer une plus grande démocratisation à travers, notamment, une rotation dans les structures de direction».Tout en rendant hommage à son prédécesseur, M.Kadri, appelé à la tête de l'Association nationale des exportateurs algériens, pour «les efforts faits en faveur du Ceimi, et sa contribution effective dans la relance industrielle et économique de la région», il s'est dit «confiant dans (sa) mission pour donner un nouveau souffle aux activités de l'association dont les tâches qui l'attendent sont multiples et complexes». Parmi les problèmes les plus urgents, il cite «ceux liés au soutien, à l'effort de la relance industrielle que ce soit à la production nationale déjà existante qu'aux nouveaux créneaux d'investissement, en particulier le développement de la Pme-Pmi, considéré comme le fer de lance de cette relance». Dans ce cadre, il a indiqué que des «propositions concrètes» ont été faites aux différents partenaires officiels portant sur l'allégement fiscal, la révision de la taxe douanière pour les semi-produits destinés à la production nationale, le soutien à l'exportation, l'assouplissement de l'octroi de crédit et la fixation des taux bancaires, l'assouplissement dans les relations avec les autres structures dont la sécurité sociale. «La production nationale a besoin d'un cadre de soutien approprié pour se retrouver et pouvoir se redresser», a-t-il dit en notant que la nouvelle ouverture en direction de l'OMC ne veut pas dire une «ouverture totale et désordonnée qui sacrifie la production nationale». «Bien au contraire», souligne-t-il, en citant l'exemple «des USA, le champion du libéralisme et d'autres pays industrialisés où le protectionnisme fonctionne de différentes façons lorsqu'il s'agit de défendre leurs produits nationaux, dans tous les domaines». «C'est pour cette raison que nous nous devons de travailler davantage pour sensibiliser nos responsables au gouvernement sur ces thèmes sensibles, si l'on veut protéger nos produits de la concurrence déloyale, ainsi que notre main d'oeuvre», poursuit-il. L'autre préoccupation du Ceimi tendant à soutenir la relance industrielle porte sur les propositions concrètes concernant la gestion des zones industrielles en relation avec la privatisation, notamment s'agissant de l'acquisition des assiettes foncières d'entreprises en liquidation, qui se comptent par centaines dans la wilaya et qui sont délaissées depuis une dizaine d'années, alors que la pénurie d'espace fait cruellement défaut dans la Mitidja. C'est un «véritable gisement existant et dont l'exploitation judicieuse peut contribuer à la solution rapide de l'investissement, en particulier pour les jeunes», indique le président du Ceimi qui conclut que dans ce cadre, «le club est prêt à faire des propositions concrètes et appropriées pour la récupération rapide de ces assiettes». Le Ceimi regroupe 300 adhérents, comptant en son sein les plus importantes entreprises de la région. Un programme de travail pour élargir l'adhésion aux différents opérateurs économiques figure aussi parmi les préoccupations de la nouvelle direction du Ceimi qui entend faire de l'Association un partenaire fiable et représentatif incontournable dans tout dialogue et relations avec les autorités et les partenaires étrangers et une pièce maîtresse dans le développement de la région.