Certains pays d'Asie-Pacifique deviendront les locomotives de la reprise économique mondiale une fois que la crise commencera à s'estomper, a estimé, hier, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn. "Certaines économies asiatiques sont très dynamiques et disposent d'importantes ressources. Quand le processus de reprise s'enclenchera, ces économies iront plus vite que les autres", a affirmé M. Strauss-Kahn lors d'une conférence de presse sur internet destinée aux médias asiatiques. Le patron du FMI a dit prévoir une croissance économique supérieure à 5% pour l'ensemble de l'Asie en 2010, contre 2,7% attendus en 2009. Il n'a pas précisé quels pays devraient, selon lui, démarrer plus vite que les autres. Dans ses dernières prévisions, publiées le 28 janvier, le FMI avait estimé que la croissance en 2010 atteindrait 8,0% en Chine, 6,5% en Inde et 4,1% dans l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean), contre 0,6% au Japon. M. Strauss-Kahn a toutefois averti que la reprise en Asie ne pourra avoir lieu avant celle des pays Occidentaux, attendue pour fin 2009 ou début 2010. "Même si l'Asie n'est pas l'épicentre de la crise, l'Asie a été durement frappée à cause de ses liens avec l'économie mondiale. Mais c'est aussi grâce à ces liens que les économies asiatiques ont crû spectaculairement au cours des dernières décennies", a-t-il expliqué. "Nous assisterons à une reprise en même temps que le reste du monde. Nous ne pensons pas qu'il soit possible pour les économies d'Asie de redémarrer alors que le reste du monde est en aussi mauvais état", a-t-il poursuivi. "Les économies d'Asie ne peuvent se rétablir seules, mais une fois que le processus commencera certaines d'entre elles iront très vite", a-t-il insisté.Par ailleurs le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré mardi qu'il prévoit une baisse de 4% de croissance pour l'économie sud-coréenne en 2009 en raison de la baisse de la demande intérieure et des exportations, sur fond de récession économique mondiale. Le 24 janvier, une projection du FMI tablait sur une croissance de 2% pour l'économie sud-coréenne en 2009. Mais le Fonds a considérablement revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la Corée du Sud la semaine dernière, tablant maintenant sur une croissance négative, après avoir établi une nouvelle prévision de croissance pour l'économie mondiale de 0,5% au lieu de 2,2%. Selon un rapport présenté mardi, le FMI prévoit cependant des perspectives optimistes sur le long terme pour l'économie sud-coréenne. Selon le Fonds, la Corée du Sud, quatrième puissance économique asiatique, détient un potentiel qui devrait lui permettre d'accélérer la reprise de son économie à partir du second semestre pour atteindre une croissance de 4,2% en 2010. Ainsi, selon les prévisions du Fonds, la Corée du Sud devrait afficher la reprise la plus conséquente de toutes les économies mondiales. Le FMI a indiqué que ce redressement sera possible grâce aux solides données économiques fondamentales du pays, à l'approche globale et prospective du gouvernement vis-à-vis de la crise mondiale et à d'autres mesures de relance économique. Un certain nombre d'experts et de banques d'investissement ont également revu à la baisse leurs prévisions en ce qui concerne l'économie sud-coréenne. La banque suisse USB prévoit une croissance de -3%, la société d'analyse financière Moody's Investors Service table sur -2% et l'agence de notation financière Fitch Ratings sur -2,4%. Standard & Poor's a également revu à la baisse ses prévisions initiales sur la Corée du Sud, tablant dorénavant sur une croissance zéro.Bien que le gouvernement mise sur une croissance de 3%, la Banque de Corée - la banque centrale du pays - a revu ses prévisions de croissance à la baisse, de 2,5 à 2%. Malik D