Le représentant spécial du président de la République, M. Abdelaziz Belkhadem, qui dirige la délégation algérienne à la 12e session de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, a mis en exergue l'importance et la nécessité pour l'Afrique de parler d'une seule voix afin de permettre la prise en compte des revendications africaines telles que contenues dans la position africaine commune. Le ministre d'Etat a intervenu à l'issue d'une réunion du Comité des dix chefs d'Etat et de gouvernement sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies qui a eu lieu ce lundi à Addis-Abeba. Il y a lieu de souligner que cette réunion a pour objet d'examiner le rapport préparé par les représentants permanents du Comité des Dix, à New York, dans la perspective des négociations intergouvernementales. La réunion a été marquée par un débat "franc" et "fructueux", à l'issue duquel les participants ont réaffirmé le rôle et la position du Comité des Dix comme "seul et unique représentant de l'Afrique dans les négociations intergouvernementales pour la réforme du système des Nations unies", à charge pour cet organe d'informer les autres Etats membres de l'Union africaine des développements sur cette question. A cet effet, M. Belkhadem a insisté sur l'attachement de l'Afrique au consensus "d'Ezulwini". Il faut savoir que l'Afrique a adopté, en 2005, une position commune, appelée le consensus d'Ezulwini, dans le cadre de la réforme du système des Nations unies et notamment du Conseil de sécurité. Ce consensus porte sur la revendication du continent, relative à sa représentation au Conseil de sécurité et sur les autres aspects de la réforme de cet organe, notamment sur l'obtention de deux sièges permanents avec droit de veto et de deux autres sièges non permanents, sur la base du principe de la rotation entre les Etats membres de l'Union africaine. Par ailleurs, le représentant du chef de l'Etat a attiré l'attention du Comité sur la nécessité de confirmer le mandat confié aux représentants permanents du Comité des Dix à New York pour mener les négociations intergouvernementales devant débuter le 16 février prochain et les conforter comme seuls représentants de l'Afrique dans leur mission de négociations. N. C.