Ahmed Ouyahia, Chef du Gouvernement, qui représente le président Bouteflika à la cinquième session extraordinaire de la Conférence de l'Union africaine qui s'est ouverte hier à Addis-Abeba, a pris part à la réunion du Comité des dix chefs d'Etat et de gouvernement, qui avait été mandaté par la précédente session extraordinaire du 4 août dernier à l'effet de promouvoir la position africaine commune sur la réforme des Nations-Unies. Ce Comité, qui doit rendre compte au Sommet, a examiné le rapport présenté par le Président de la Sierra Léone, en sa qualité de coordonnateur. Au cours du débat qui a suivi, le Chef de la délégation algérienne a notamment réitéré la validité de la position africaine adoptée à Syrte et confirmée par le dernier sommet extraordinaire qui s'est tenu à Addis-Abeba. Sur la question de l'élargissement du Conseil de sécurité, M. Ouyahia a mis en exergue la revendication africaine pour l'obtention de deux sièges permanents dotés des mêmes prérogatives que celles des actuels membres permanents, y compris le droit de veto, ainsi que cinq sièges non-permanents. Le Chef du gouvernement a insisté sur la nécessité pour l'Afrique de maintenir sa cohésion et son unité qui font sa force et qui lui valent considération et crédibilité. Il a ainsi appelé le Comité des dix à maintenir le cap, à recommander au Sommet extraordinaire de poursuivre les efforts entrepris depuis le mois d'août dernier et d'œuvrer à la promotion du consensus africain. Cette démarche, a expliqué M. Ouyahia, ne doit pas être tributaire de délais artificiellement arrêtés et conditionnée par des agendas qui ne sont pas ceux de l'Afrique. Cet appel de l'Algérie a été entendu et il est prévu que le coordonnateur qui fera rapport au Sommet extraordinaire de l'Union africaine, cet après-midi, recommande cette position. R. N./APS