Photo : Riad Par Amar Rafa Le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a représenté le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la conférence de Bologne, tenue jeudi et vendredi, sur le thème : «L'Afrique : 53 pays, une union.» Cette conférence, organisée par «la Fondation pour la collaboration entre les peuples», que dirige Romano Prodi, ancien président du Conseil italien et de la Commission européenne (1999-2004), s'est fixé «pour ambition de définir une feuille de route pour un soutien multilatéral renforcé à la stratégie africaine de construction d'un ensemble intégré prenant en charge les impératifs de paix, de stabilité et de développement durable».Dans son intervention devant les participants, notamment des chefs d'Etat et de gouvernement africains et des représentants de haut niveau des Nations unies, de l'Union africaine et de l'Union européenne ainsi que des Etats-Unis d'Amérique et de Chine, M. Messahel a, dans un discours prononcé lors de la séance plénière, dressé un état des lieux de l'évolution du processus d'intégration en Afrique, suggérant une série de mesures d'accompagnement aux partenaires du continent africain. Il a également présenté les apports de l'Algérie aux projets structurants et intégrateurs, avant d'illustrer les effets bénéfiques que la réalisation de ces projets aura non seulement sur le commerce et l'investissement mais aussi sur la paix et la sécurité. Auparavant, M. Messahel avait mis en exergue l'approche algérienne sur les questions de paix et de sécurité, appelant la communauté internationale, particulièrement l'Union européenne, à mettre en œuvre les dispositions de la résolution 1904 du Conseil de sécurité qui qualifie de crime le paiement de rançons, et l'invitant à «prendre ses responsabilités pour l'éradication de ce phénomène». S'agissant de la conférence de Bologne qu'il a qualifiée de «positive», il a estimé qu'elle «fait avancer le débat sur les avantages d'une approche multilatérale concertée à même de développer et de dissiper les lacunes constatées dans la pratique bilatérale disparate». Pour lui, cette conférence constitue un «jalon important» dans la mobilisation au niveau international pour faire en sorte que le message de l'Afrique «soit mieux compris». A noter que les travaux de la conférence de Bologne ont abouti à un consensus sur une feuille de route. Il a été convenu de la tenue des deux prochaines conférences, respectivement à Washington en 2011 et Addis-Abeba en 2012, pour maintenir l'élan de Bologne et assurer un suivi rigoureux des dispositions arrêtées. En marge des travaux de cette conférence, M. Messahel s'est entretenu avec M. Romano Prodi, auquel il a remis un message du président de la République.